Économie ubérisée : un (...)

Économie ubérisée : un impact très important sur l’activité des Alpes-Maritimes

En moins de trois ans, les règles du jeu ont été bouleversées entre les activités traditionnelles (taxis, hôtellerie etc.) et les plateformes plus ou moins "participatives".

Le boom des plateformes

Uber, Airbnb et les autres : on ne compte plus les plateformes et applications qui mettent en relation les clients et des professionnels indépendants.
À tel point que ces activités bouleversent l’économie "traditionnelle" qui peine à trouver ses marques devant des offres mettant en avant des prix avantageux...
ce qui reste encore à confirmer par des études comparatives fiables.

Disponibilité permanente

La grande force des plateformes et applications, c’est leur disponibilité.
À n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, elles permettent d’un seul clic de louer et de prépayer un service. La centrale de réservation se trouve donc être dans la poche du client...
Tout comme pour les magasins"physiques", qui doivent s’adapter aux
galeries virtuelles, la concurrence est rude... y compris entre plateformes et applis !

Concurrence vive

Avant même d’avoir posé le pied à l’aéroport de Nice, une bonne proportion des 12 millions de passagers a préalablement réservé sa chambre et son transport sur une application. Les premiers métiers impactés par ces nouveaux modes de consommation sont les taxis (il y en a 1 076 dans les AM, contre 4 719 VTC), les hôteliers et résidences hôtelières.

Une nouvelle donne

L’Ubérisation, phénomène mondial engendré par le numérique, déstabilise des secteurs d’activité et le remplace par un modèle économique à la fois innovant et totalement en phase avec les "digital natives" qui sont de gros consommateurs des services proposés.
Même des réglementations plus contraignantes n’ont pas ralenti sa progression. C’est une nouvelle (r)évolution, il n’y aura pas de retour en arrière...

Plus de chambres sur le net qu’en "vrai"

Sur les Alpes-Maritimes, le Comité Régional du Tourisme considère qu’il y a autant de chambres dans l’hôtellerie traditionnelle que sur les plateformes. Pour rendre les règles du jeu plus justes, à défaut d’être vraiment équitables, des villes comme Nice et Cannes ont imposé récemment aux loueurs non professionnels d’être immatriculés. Philippe Pradal, premier adjoint niçois, a déclaré ce samedi qu’on ne peut pas "construire des barrages contre un courant qui va tout emporter".

Le tourisme d’affaires aussi

Selon Airbnb, les salariés de 250 000 entreprises dans le monde ont déjà utilisé la plateforme pour des voyages d’affaires et 15% des séjours effectués sont des voyages professionnels. La France est dans le top 3 des destinations pour les voyages d’affaires selon cette plateforme. Motivation avancée : la baisse des coûts.

Avantages/inconvénients

Inconvénients : baisse de la rémunération et des salaires, de la protection sociale, création de "petits" métiers, risque de travail au noir. Baisse de la valeur des entreprises "traditionnelles" concernées par cette concurrence.
Avantages : création de nouveaux emplois, d’échanges d’expériences et de vie "participative" (type Blablacar), facilité d’utilisation, offre (surabondante).
Globalement, fiabilité du système car les "brebis galeuses" sont vite repérées par les utilisateurs et dénoncées à la communauté.

Guerre de positions

Terres d’accueil touristique, où les visiteurs ont un fort pouvoir d’achat,
les Alpes-Maritimes et Paris sont touchées de plein fouet par ce changement de mode de consommation qui est intervenu brutalement.
L’économie traditionnelle, un temps débordée, lutte maintenant pas à pas
pour conserver ses parts de marché.
Mais il est sûr que désormais plus rien ne sera comme avant...

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