Égalité hommes-femmes (...)

Égalité hommes-femmes : en progrès, la France peut mieux faire...

Conditions de travail, durée, salaires... Les inégalités sont encore flagrantes entre les deux sexes malgré une évolution positive et... trop lente.

Géométrie variable...

Il a fallu attendre la loi du 13 juillet 1965 pour que les femmes mariées puissent occuper un emploi sans l’autorisation de leur époux et ouvrir un compte en banque en leur nom propre.
La France ne leur avait accordé le droit de vote que le 21 avril 1944 par une ordonnance du général de Gaulle. Bien longtemps après la Nouvelle-Zélande qui l’avait instauré dès... 1893.

L’emploi "paritaire"

L’emploi a augmenté de 6,4 millions de "postes" entre 1960 et 2017. Les femmes ont été les premières "bénéficiaires" de cette progression puisqu’elles occupent actuellement 5,9 millions d’emplois.
Il y a aujourd’hui 12,7 millions de femmes au travail (+5 % depuis 1960) et 13,5 millions d’hommes (+0,5 %). Une quasi parité numérique...

Le chômage aussi...

Entre 1975 et 1985, le taux de chômage est passé en France de 3,3 % à 8,7 %. Sur cette période, l’emploi des hommes a régressé (- 500 000) et celui des femmes augmenté (+ 900 000). Mais les apparences arithmétiques sont trompeuses puisque le chômage est réparti à égalité entre les deux sexes avec 700 000 hommes et 700 000 femmes inscrits à l’ANPE, ancêtre de l’actuel Pôle Emploi.

Majoritairement salariées

La montée de l’emploi des femmes s’est accompagnée d’une progression rapide de leur taux de salarisation. En 1960, 58 % des femmes occupant un emploi étaient salariées, cette proportion atteint aujourd’hui 95 %. La part des femmes dans l’emploi total est aujourd’hui proche de la parité avec 48,4 % contre 34,4 % il y a soixante ans.

Carrières chaotiques

Davantage que les hommes, les femmes travaillent sur des postes à temps partiel, intermittents, discontinus, liés à la flexibilisation.
En 1970 les femmes représentaient 31 % des personnes situées dans la moitié supérieure (top 50 %) des revenus du travail, proportion passée à 42% en 2012. Mais il n’y a que 16 % de femmes à figurer parmi le 1 % des plus hauts revenus des entreprises. Autant dire qu’il reste de la marge....

L’échelle inégale

Le salaire mensuel net moyen temps plein des hommes était de 2 438 euros en 2015, celui des femmes de 1 986 euros, soit presque 20 % d’écart entre les deux sexes. L’INSEE montre aussi que plus on progresse dans l’échelle des salaires, plus l’écart entre les femmes et les hommes est important (3 149 euros contre 3 999) pour les 10 % des salariés les mieux payés.

Des "trous" de carrière

26,6% des salariés en France ont connu des périodes de chômage et d’inactivité de longue durée, des carrières descendantes et des changements d’emploi. Dans cette population, il y avait 62 % de femmes contre 32 % des hommes.
La grossesse et l’éducation des enfants sont encore des freins dans une évolution linéaire des carrières. Que l’on retrouve encore à l’âge de la retraite, avec des pensions minorées par les absences au travail sur de longues périodes.

Des chiffres, des progrès...

Quelques chiffres permettent de constater les progrès de la société :
en 1900, il n’y avait que 624 étudiantes sur les 27 000 étudiants en France (aujourd’hui c’est la quasi parité). Il y a actuellement 33 % de femmes cadres en France, notre pays se situant derrière la Pologne ou la Lettonie, bonnes élèves de l’UE en ce domaine.

Sources :
Institut de Recherches
Économiques et Sociales
Observatoire des Inégalités.
INSEE.

Photo de Une (illustration) DR

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