Nautisme : une filière

Nautisme : une filière qui représente 22 000 emplois dans les Alpes-Maritimes

Les six ports gérés par la Chambre de Commerce et d’Industrie veulent poursuivre leur développement en intégrant la notion de responsabilité environnementale.

Riviera Ports

Depuis l’arrivée de Port Vauban et de Port Gallice (Antibes), le réseau Riviera ports est constitué de six structures gérées par la Chambre de commerce et d’industrie-06 et animé par une équipe de 185 collaborateurs. La préoccupation environnementale et la contribution au développement économique de la Côte d’Azur figurent parmi les priorités de cette entité. L’ensemble de la filière nautisme compte 22 000 emplois dans les A-M.

Des retombées économiques

Selon l’enquête annuelle de Riviera Ports, la clientèle des plaisanciers dépense en moyenne entre 261€ (Villefranche) et 1 380€ (Cannes) lorsqu’ils font escale. 95% des clients sont satisfaits des infrastructures et services proposés, mais des efforts restent à accomplir : l’amélioration de la signalétique et du wifi sont ainsi souvent réclamés.

Des investissements

Pour rester au niveau de la concurrence internationale, vivre sur ce marché haut de gamme, les ports du réseau vont bénéficier d’investissements sur le long terme en prolongement des 90 M€ déjà réalisés par la CCI sur la période 2006-2016.
Cela va du reprofilage de la digue et de la création d’un quai croisière (Cannes) à la récupération des eaux usées des navires (Nice), en passant par le biotraitement du plan d’eau (Golfe-Juan).

Antibes en tête

La délégation de service public des ports antibois a été confiée fin 2016 à la CCI et ses partenaires (Caisse des Dépôts, Caisse d’Epargne).
Vauban, premier port européen pour le yachting, va se tourner vers l’innovation en fédérant toute la filière des métiers : création d’un campus du yachting avec intégration de plateforme de formation, interconnexion des acteurs économiques du secteur, refonte architecturale du port et du quartier de liaison avec la vieille ville toute proche.

De l’événementiel

Les ports azuréens ont reçu sur leurs quais une quarantaine d’événements l’année passée : salons, fêtes, opérations de communication etc. qui contribuent au développement de l’image de marque de la destination Côte d’Azur. Riviera Ports a l’intention d’intensifier cette politique.

Des chiffres

- 45 000 manutentions par an sur les aires de carénage des six ports,
- 1,1 million de nuitées "plaisance",
- 76 000 passagers pour la Corse,
- 410 000 plaisanciers "côtiers" accueillis,
- 407 000 passagers sur les navettes entre Cannes et les îles de Lérins,
- +13% de fréquentation sur les ferries (2016 vs 2015).

La concurrence

Avec des infrastructures limitées en surface, les ports de Nice, Cannes et Golfe-Juan ne peuvent rivaliser en volume avec leurs grands voisins que sont Marseille, Gênes et Savone.
Les unités qui dépassent les 200 mètres restent au mouillage (en baie de
Villefranche ou au "large" de la Croisette) avec des navettes pour
débarquer les passagers. C’est évidemment un handicap lorsque l’on ambitionne de devenir tête de ligne pour les croisières dont les passagers débarquent souvent à l’aéroport de Nice avant de prendre le bus pour Gênes...

Cadre de vie

Bruits à quai, fumées des cheminées...
L’impact des navires de croisière et des ferries sur le cadre de vie inquiète les riverains des ports. Des mesures sont prises pour limiter les conséquences de cette activité, comme l’utilisation de carburants moins polluants (à faible taux de souffre) ou la collecte des eaux usées (1 140 000 litres récupérés et non rejetés à la mer en 2016).
Un engagement de chaque jour.

Photo de Une : Vue sur le port de Nice - DR

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