L'Appel du 18-Juin, (...)

L’Appel du 18-Juin, c’est le cri de la liberté !

Le 17 juin 1940, quelques jours seulement après que les armées allemandes ont marché sur Paris, le maréchal Pétain commande aux Français de cesser le combat et engage les négociations de l’armistice.

C’est alors que le 18 juin, en fin de journée une voix ferme venue d’ailleurs, ranime l’espoir d’une nation brisée. Cet Appel nous appelait à la lucidité. Il proclame que la France vivra, forte et généreuse, tant qu’elle sera déterminée à défendre, quoi qu’il en coûte, ses valeurs universelles de liberté, d’égalité et de fraternité. L’Appel du 18-Juin fut l’acte de renaissance d’une patrie, d’une nation, d’une République.

HEURES SOMBRES

« C’est la voix du général de Gaulle, cet officier presque inconnu au nom prédestiné, ce rebelle visionnaire, ce patriote inflexible qui symbolise contre vents et marées, souvent seul, contre tous, l’âme de la France. Il faut imaginer ces heures sombres, ces heures qui de déroute ou l’étendard de la croix gammée assombrit le ciel de Paris pour mesurer à sa juste valeur l’appel libérateur du 18 juin 1940. Flamme de l’espoir, le message du général de Gaulle transperce la nuit qui s’est abattue sur la France  », a rappelé François de Canson.

Le premier magistrat a ajouté : « Cet appel, c’est le cri de la liberté jeté au masque de l’oppression. C’est le cri de l’indépendance nationale, sacrifiée sur l’autel de la honte. C’est aussi, celui de la clairvoyance devant les perspectives d’un conflit aux résonances mondiales dont les forces du mal sortiraient vaincues. Peu de Français entendent ce message qui fut suivi de beaucoup d’autres durant quatre années. Mais son souffle se propage de bouche à oreille de chuchotements en graffitis de tracts en affiches de réseaux en maquis ».

Au coin des rues, sur les places des villages dans l’intimité des foyers, où les rideaux sont tirés, il se dit qu’un général français est à Londres, et qu’il affirme que rien n’est perdu ! Au fond de l’abîme, naît l’esprit de résistance. Malgré la débâcle, malgré la peur, le mensonge et la répression, il y a des hommes et des femmes qui se dressent pour dire non à l’occupation, non à l’humiliation, non au mépris de nos valeurs les plus sacrées. Résister ce n’est pas seulement survivre, c’est choisir de vivre debout ! Et ce choix, en 1940, dans ce champ de ruines où nul ne sait pus à qui se fier, ce choix s’impose dans le cœur des femmes et des hommes de foi. N’écoutant que leur audace méprisant le danger, ils rejoignent Londres et s’engagent dans les Forces Françaises Libres (…).

Sur leur uniforme râpé, tous ces volontaires portent la Croix de Lorraine, qui les guide sur le chemin de l’honneur retrouvé.

AUDACE ET HEROISME

Le maire a rappelé la formidable séquence historique : «  Mois après mois, ces résistants anonymes aux identités codées se multiplient et s’organisent. Ils récupèrent et utilisent des armes qui leur sont parachutées, publient des journaux et distribuent des tracts, établissent des faux-papiers, récupèrent et transmettent des informations, cachent es juifs, protègent des agents traqués. Dans la clandestinité, chacun, selon ses réseaux, selon ses moyens, ses aptitudes, résiste. Tous connaissent le sort qui leur est réservé en cas d’arrestation. Mourir avant d’avoir parlé devient l’ultime refuge de leur liberté.

Sur les champs de bataille, aux côtés de nos Alliés, ils offrent bientôt à la France ses premiers succès. Avec une audace et un héroïsme magnifiques, ils redonnent à nos armées, le goût de la victoire et, à chacun, celui d’être Français ».

L’unité des mouvement des résistances est scellée le 27 mai 1943, au cœur de Paris occupé, lors de la première réunion du Conseil National de la Résistance. Et, le 8 mai 1945, l’action conjuguée des forces de résistance extérieure et intérieure unifiées, permettra à la France de retrouver son honneur et son rang parmi les nations.

FORMIDABLE ENCOURAGEMENT

«  Au cours de cette période, beaucoup sont tombés pour que nous vivions dans un pays libre et démocratique. Et, leur mot n’a pas été vaine car elle continue de nous inspirer aujourd’hui et de faire notre admiration.

Quel sens peut cet appel peut-il avoir aujourd’hui ? Quel sens peut-il avoir 83 ans après pour les générations présentes et futures ?

Alors que la France est confrontée aux difficultés de son adaptation à un monde qui change, l’Appel du 18 juin est un formidable encouragement à la foi en nous-mêmes, en notre patrie, et en notre avenir. Il nous dit que le combat n’est jamais perdu d’avance lorsqu’on se bat pour une cause juste. Il nous enseigne que nous pouvons trouver dans les situations les plus compromises les forces du sursaut », a conclu, plein d’espoir, François de Canson.

Photo PRESSE AGENCE.

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