A l'ère du numérique, (...)

A l’ère du numérique, il faut prendre le temps de consulter les ouvrages !

Dans le cadre de la Journée mondiale des archives, de nombreux établissements publics (médiathèques, bibliothèques, services des archives) ont ouvert leurs portes pour faire découvrir leurs archives. Un mot qui n’est pas incongru, même à l’ère du numérique.

Nous en avons toutes et tous, que ce soit dans le travail ou dans le cadre personnel, sous forme de dossiers, photos, classeurs, voire sous disque dur et autres supports.
A cette occasion, l’Association des Collectionneurs pour la Sauvegarde du Patrimoine de la Maréchaussée à la Gendarmerie (ACSPMG) a présenté ses collections patrimoniales consacrée à l’Institution, et plus particulièrement les archives et vieux documents en lien avec l’histoire du Var.

Comme en témoigne le premier volume du Mémorial de la Gendarmerie (datant de 1852), l’auteur Pierre Cochet de Savigny était déjà visionnaire avec dans les premières pages, cette introduction : «  Désormais, les archives de la gendarmerie sont impérissables ».
Plus de deux siècles après sa parution aux éditions Léautey, alors imprimeur officiel de la gendarmerie, les archives du Mémorial de la Gendarmerie, contenues en plus de soixante volumes, servent de travail et de support à l’association.
Une partie de cette collection est visible dans le hall d’accueil de la brigade de Pierrefeu-du-Var.
Selon Nicolas Moulin, président de l’ACSPMG : « Effectivement, les archives de la gendarmerie sont impérissables, car c’est une base de travail qui concentre de nombreuses informations liées à l’histoire et au travail de la gendarmerie. On y trouve tout en ce qui concerne le service de la gendarmerie, les textes, les lois, les règlements, les décorations, les mutations des personnels, la création et la dissolution des unités, etc. Nos derniers travaux concernent le 170ème anniversaire de la Médaille Militaire. Grâce aux éléments contenus dans les divers volumes, nous avons pu faire un état précis des militaires de l’arme, ayant eu la prestigieuse décoration, la première année de sa création par Napoléon III  ».

Le président ajoute : « J’ai la chance d’avoir dans mon équipe des passionnés, dont le major (ER) Richard Maisonnave, expert en histoire et patrimoine militaire, incollable en la matière ! Nous sommes aussi, à notre manière, des archivistes, certes amateurs. En effet, à l’ère de l’informatique et du numérique, il faut prendre le temps de consulter les ouvrages, les archives et autres documents. Bref, il faut être curieux ».

Le documentaliste amateur ajoute : « Il existe de véritables trésors dans les archives. A partir de plusieurs recoupements, nous pouvons présenter un travail complet. Pour préserver ces archives, nous avons engagé des travaux de réfection de plusieurs volumes, en partenariat avec l’atelier de reliure de l’Institut des Invalides de la Légion Étrangère (Puyloubiers). Cette année, nous devrions poursuivre ces travaux avec la réfection d’une vingtaine de volumes supplémentaires. Toute cette collection rénovée sera visible dans un nouveau lieu d’exposition permanente dans le Var ».

Nicolas TUDORT

Photo de Une : © PRESSE AGENCE.

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