[Salon des Maires 06] Échange avec Anaïs Tosel maire de Falicon

Jeudi 19 octobre au Palais Nikaia l’équipe des Petites Affiches a installé ses caméras au Salon des Communes et des Intercommunalités des Alpes-Maritimes, organisé par l’AMF06. Nous avons pris le temps d’aller à la rencontre des élus et décideurs publics de notre territoire et d’échanger avec eux sur leur situation et leurs préoccupations. Entretien avec Anaïs TOSEL, maire de Falicon qui a été élue membre du Bureau de l’ADM06 lors de l’AG des maires.

Sébastien Guiné, directeur de la rédaction PA : - Félicitations pour votre élection tout à l’heure, est-ce que vous pouvez nous parler de cette idée que vous avez pour l’ADM06 (association des maires) que vous venez d’intégrer ?

Anaïs TOSEL, Maire de FALICON : - On a eu l’idée de créer une cellule de solidarité entre maires avec deux volets, c’est à dire vraiment un volet de soutien, de soutien pour éviter d’avoir des longueurs administratives.
On est tous innovants et des boîtes à idées sur nos communes. Et ce soutien là permet en fait de pouvoir aller piocher sur ce qui a déjà été fait, sur ce qui existe pour gagner du temps et pour pouvoir, par solidarité, comme un tuilage, s’aider les uns les autres. Ça permet aussi de ne pas se sentir isolé face aux solutions, aux problèmes qu’on peut avoir sur la commune et de rencontrer les autres maires, au-delà des instances délibératives bien sûr, qui nous réunissent.

Et puis un deuxième volet qui est vraiment d’actualité, qui est plus un volet de soutien psychologique face à la montée des menaces et de la violence qu’on constate aujourd’hui envers les élus, principalement les maires qui sont vraiment le premier échelon de la démocratie aujourd’hui.
Et donc ne pas se sentir seul face à ces problèmes et pouvoir exprimer et s’exprimer en tant qu’homme, femme, père ou mère que nous sommes dans nos vies privées. Parce qu’au-delà de l’élu, il y a la personne et pouvoir aussi être soutenu et surmonter ces épreuves là remplir au mieux les missions de service public qui nous incombent.

Sébastien Guiné, directeur de la rédaction PA  : - Ça se ferait par téléphone ou est-ce qu’il pourrait y avoir un lieu dédié aussi pour ça ?

Anaïs TOSEL, Maire de FALICON : - On essaye de développer des moyens, des partenariats pour tenter de créer la partie soutien vraiment moral. Je pense que les rencontres humaines et la chaleur humaine et l’accompagnement sont extrêmement importants.
On s’aperçoit que nos agents sont très encadrés dans le monde du travail face aux problèmes qu’ils peuvent rencontrer. Et les élus, ce n’est pas un métier d’être élu ! Au final, cette fonction là, elle n’est pas encadrée sur l’accompagnement qu’on peut avoir. Donc il faudrait peut être caler
sur ce qui existe déjà dans le monde du travail.

Sébastien Guiné, directeur de la rédaction PA : - Ça fait partie des projets que vous avez pour l’association ADM06, vous avez aussi des projets, il y en a beaucoup pour votre commune. Est ce que vous pouvez nous faire un petit panorama ?

Anaïs TOSEL, Maire de FALICON : On a vraiment axé nos projets sur l’éducation et l’environnement. On a créé une nouvelle école. Nous avons créé une médiathèque grâce au Département, nous avons agrandi le cimetière, créé un parking. Nous avons également créé un stade de football avec la création aussi de chemins piétonniers qui permettent une mobilité douce. Et notre prochain projet, c’est une crèche petite enfance. Donc voilà, en trois ans, on a eu énormément de projets. La crèche n’est pas encore terminée. C’est un projet qui est en cours, on a vraiment développé à la fois l’éducation
et l’environnement, avec aussi, par exemple, la mise en place d’agriculteurs et d’une cantine
avec un chef qui prépare des repas sur place.

Sébastien Guiné, directeur de la rédaction PA : - Pour finir, est-ce que vous pouvez nous parler d’une difficulté qui vous agace un peu ?

Anais TOSEL, Maire de FALICON : La difficulté qu’on peut rencontrer aujourd’hui, c’est vraiment un parallèle entre la réalité du terrain, le fait d’être vraiment proche en proximité, à l’écoute des gens et de pouvoir œuvrer au maximum dans l’intérêt général. Et cette ’contre-réalité’, qu’on trouve parfois, une réalité virtuelle sur les réseaux sociaux où il y a des contrevérités qui nuisent, qui nuisent à l’image, mais qui nuisent même à la vérité générale et à l’intérêt général.
C’est vraiment une problématique aujourd’hui, parce qu’il n’y a pas de réglementation concrète, même si le Sénat travaille, puisqu’ils ont acté le 10 octobre dernier une réglementation sur les réseaux. Il y a encore aujourd’hui de l’anonymat et je pense qu’au nom de la liberté d’expression qui est d’inscrite dans la Constitution Française, la liberté d’expression ne peut pas être un bouclier à des groupuscules qui menacent les élus qui œuvrent au quotidien. Il faudrait vraiment lever cet anonymat et essayer de réglementer davantage les réseaux sociaux.

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