[Salon des Maires 06] Échange avec Philippe Pradal député des Alpes-Maritimes

Jeudi 19 octobre au Palais Nikaia l’équipe des Petites Affiches a installé ses caméras au Salon des Communes et des Intercommunalités des Alpes-Maritimes, organisé par l’AMF06. Nous avons pris le temps d’aller à la rencontre des élus et décideurs publics de notre territoire et d’échanger avec eux sur leur situation et leurs préoccupations.
Entretien avec Philippe Pradal député des Alpes-Maritimes.

Monsieur Pradal, vous avez été maire de Nice. Vous êtes aujourd’hui député. Est-ce que vous pouvez nous exposer un peu les liens aujourd’hui entre les maires et les élus parlementaires et particulièrement les députés ?

Philippe Pradal député des Alpes-Maritimes : - Je crois qu’il est très important que les parlementaires,les sénateurs, bien sûr, mais les députés aussi conservent le lien avec les élus locaux.Parce que, comme le dit le Conseil d’État, le maire, l’élu local, c’est celui qui fait le dernier kilomètre de la République. Et ce dernier kilomètre, il est très important. Et parfois, en tant que député, on peut avoir une forme d’éloignement qu’il faut combattre par le contact régulier et bien sûr avec la population, mais aussi avec les élus qui sont les premiers confrontés aux difficultés. Les premiers organisateurs, on l’a vu au moment de la crise sanitaire, des solutions. Et dans une ville comme Nice avec Christian Estrosi, on a vu à quel point la puissance d’une collectivité territoriale qui se met au service de la population en situation de crise est utile et indispensable. Et donc le rôle du député, c’est d’avoir cette attention et d’avoir toujours ses deux jambes. J’ai la chance d’être député mais je reste un élu local et je pense qu’au fond de moi, je reste un élu local qui est peut-être devenu député et qui garde un attachement viscéral à cette fonction.
Parce que la fonction d’élu local, c’est celle qui permet de changer le quotidien des gens, peut-être plus que celle de député, même si celle de député doit permettre aussi de créer le cadre pour permettre aux collectivités et à tout le monde d’agir dans le respect du droit.

Qu’est-ce que ça change d’être député de la Nation quand on a été maire ?

- Justement, il faut garder ce lien avec le territoire, on a peut-être tendance à trop s’éloigner ? Alors on n’a pas tendance à trop s’éloigner. Si on s’éloigne trop, c’est qu’on le veut ou qu’on ne s’organise pas pour le faire.
C"est vrai qu’un député, il travaille à Paris, il doit travailler aussi dans sa circonscription, il travaille avec les gens de sa circonscription, avec la population, par le biais de permanences, par le biais de contacts informels, par le biais de contacts plus formels avec les élus, mais aussi un député travaille sur d’autres types de sujets. Il travaille sur des sujets qui sont plus généraux, qui ne sont pas forcément complètement liés à un territoire. Mais il ne faut jamais oublier que lorsqu’on vote une loi, elle va toucher la vie des gens et c’est donc une attention particulière qu’il faut avoir.
Être député est passionnant, si on fait cette fonction, comme le font la plupart des députés pour se mettre au service de nos électeurs et de notre pays.

Est-ce que vous pouvez nous parler d’un projet qui vous tient à cœur en tant que député ?

- Un projet que je viens de déposer aujourd’hui. Ce sera un vrai sujet d’actualité.
J’ai déposé aujourd’hui une proposition de loi en lien avec les mairies qui permettra de créer un bureau du conseil municipal de façon à pouvoir consacrer le vrai temps de débat, le vrai temps utile du conseil municipal aux sujets vraiment importants et que les sujets purement formels, qui ne sont pas débattus et qui sont adoptés à l’unanimité puissent passer au sein d’un bureau.
Une instance un peu plus réduite, plus réactive et plus efficace.

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