[Salon des Maires 06] Échange avec Henri Leroy Sénateur des Alpes-Maritimes

Jeudi 19 octobre au Palais Nikaia l’équipe des Petites Affiches a installé ses caméras au Salon des Communes et des Intercommunalités des Alpes-Maritimes, organisé par l’AMF06. Nous avons pris le temps d’aller à la rencontre des élus et décideurs publics de notre territoire et d’échanger avec eux sur leur situation et leurs préoccupations.
Entretien avec Henri Leroy Sénateur des Alpes-Maritimes.

- Monsieur Leroy, est-ce que vous pouvez nous dire un mot de ce qui est en cours de discussion sur la sécurité des maires ?

Henri Leroy Sénateur des Alpes-Maritimes : Oui, absolument. Vous avez vu que la violence et les agressions de maires se sont multipliées
Aujourd’hui la commission des lois dans laquelle je siège au Sénat a proposé le 5 mai 2023 une PPL pour améliorer la sécurité des maires et prendre l’ensemble des mesures concernant le renforcement des sanctions, la protection, le soutien des frais et l’étendre à tous les élus, non seulement les maires, mais aussi les adjoints au maire, ou toutes celles et tous ceux qui, élus, subissent les foudres de menaces ou de violences. Et donc, nous l’avons votée exactement le 5 octobre. Nous venons de la voter au Sénat, dans l’Hémicycle, à la proposition, bien sûr, de la commission des lois. Elle va aller dans le cadre des navettes à l’Assemblée nationale et elle reviendra ensuite, si elle n’est pas votée, dans les mêmes termes que le Sénat l’a votée, à la quasi unanimité.
Voilà donc très prochainement, il y aura une loi qui va répondre à l’attente de tous les maires, à la violence qu’ils subissent, aux agressions et aux menaces.


- Qu’est ce qui va pouvoir être fait qui ne pouvait pas l’être avant ?

Henri Leroy Sénateur des Alpes-Maritimes : D’’abord, on aura la protection fonctionnelle d’une part, qui sera octroyée systématiquement. Les peines qu’on a proposées sont exactement du même niveau que pour l’agression des gens qui représentent l’Etat. Et puis il y aura aussi tout un suivi de défraiement lorsque, effectivement, il y aura une atteinte à la vie privée pour engager des poursuites, non seulement sur le plan pénal, aussi sur le plan civil.
Et puis il y aura des moyens de protéger les maires, mais la protection fonctionnelle, surtout.

- Autre gros sujet outre la sécurité des élus, c’est la loi immigration dont on entend beaucoup parler, qui va revenir en discussion prochainement devant le Sénat. Là aussi, est-ce que vous pouvez nous éclairer un peu ?

Ecoutez, ça tombe bien puisque le 6 novembre, la commission des lois dans laquelle je siège, je le répète, va être saisie justement pour examiner le projet de loi du gouvernement qui va en réalité nous saisir sur la proposition de loi qui avait été faite et examinée par le Sénat et qui a été amendée telle qu’elle a été amendée par la commission des lois.
Donc, à partir du 6 novembre, nous allons discuter au Sénat puisqu’ils veulent absolument la mettre en application d’ici la fin de l’année.
Nous, nous avons des lignes rouges. En tout cas je suis Républicain. Et vous le savez que j’appartiens à la majorité sénatoriale et donc aujourd’hui nous ne voulons pas les articles trois et quatre qui consistent à régulariser les gens qui travaillent actuellement en situation illégale dans les métiers en tension, parce que ce serait un appel d’air à une immigration incontrôlée et massive encore une fois.

- Il y a pourtant de nombreux professionnels dans les métiers en tension dont vous parlez justement, qui souhaitaient que ça puisse se réaliser... Comment peut on faire pour trouver une solution ?

Le recrutement en France, c’est très simple. Regardez le nombre de chômeurs.
Il y a des métiers en tension, des métiers difficiles, c’est vrai, comme le tourisme ou comme l’hôtellerie, la restauration. Et il est vrai qu’on a un nombre de chômeurs qui est extrêmement important, contrairement à ce que l’on peut dire. On a qu’à engager les Français et les Français qui sont sur le territoire à s’investir dans ces métiers en tension, tout simplement. Et ne pas attendre que l’on soit envahi par une immigration massive et extrêmement dangereuse.
L’affaire d’Arras nous le démontre. L’affaire de Samuel Paty, il y a trois ans, démontre aussi que nous avons évolué dans l’agression et non pas diminué.

- Vous parliez de lignes rouges au pluriel tout à l’heure - cela en faisait partie - Quelles sont les autres ?

Écoutez.L’autre ligne rouge, c’est justement d’expulser les gens qui n’ont rien à voir sur le territoire français et notamment les OQTF. (Obligation de quitter le territoire français)
Il est vrai que ceux qui commettent des crimes et des délits en France n’ont rien à faire sur le territoire français. Il faut mettre en application réellement et concrètement les OQTF. Puis nous avons aussi la volonté d’interroger le peuple par un référendum ou dernièrement le président de la République a dit qu’il n’était pas opposé à la consultation du peuple puisqu’aujourd’hui plus de 75 % ne veulent plus d’une immigration massive parce que dangereuse pour eux, pour leurs enfants, pour l’avenir de la France.

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