Jérôme Viaud favorable à l’extension de la maison d’arrêt de Grasse
- Par Sébastien Guiné --
- le 17 décembre 2024
Dans une tribune politique diffusée mardi 17 décembre, l’édile affirme que sa municipalité « soutient le principe d’une extension de la maison d’arrêt qui se trouve sur son territoire » et qu’elle dispose « des emprises foncières pour permettre la réalisation d’un tel projet ».
Jérôme Viaud répond ainsi au ministre de la Justice démissionnaire, Didier Migaud, qui a notamment imputé le retard dans la création de nouvelles places de prison à des oppositions de la part d’élus locaux. « La réalisation du plan 15 000 (15 000 nouvelles places de prison d’ici 2027) est très en retard » avec moins d’un tiers réalisé et une prévision, « si tout se passe bien », de 6 421 places créées au lieu des 15 000, avait déclaré le ministre lors de son audition en novembre par la commission des lois du Sénat. Didier Migaud avait avancé « des aléas techniques et environnementaux » et expliqué qu’il était « souvent très difficile de convaincre les élus de nous laisser bâtir un établissement pénitentiaire sur leur territoire ».
Ce n’est pas le cas à Grasse pour Jérôme Viaud, qui écrit dans sa tribune que « l’extension du centre pénitentiaire de Grasse fait même l’objet d’un consensus politique large dans l’ensemble du département des Alpes-Maritimes ». « Cette solution a d’ailleurs été proposée au Garde des Sceaux en 2021 par l’intermédiaire d’un courrier co-signé par Charles Ange Ginésy, président du conseil départemental, Éric Ciotti, député, et Christian Estrosi, maire de Nice. À la lumière de ces éléments, on ne peut que déplorer l’absence de prise de décision sur ce dossier central », a ajouté M. Viaud, qui appelle l’Etat à donner « un accord favorable à l’extension de la maison d’arrêt de Grasse » et à doter sa commune « des moyens humains et financiers nécessaires à la bonne conduite de ce projet ambitieux ».
Fermeté
Le maire rappelle que Grasse est chef-lieu d’arrondissement et qu’elle « se place (…) comme un maillon essentiel du dispositif judiciaire dans le département ». « Outre la maison d’arrêt, elle compte également un Tribunal Judiciaire qui abrite plus de 600 avocats », a-t-il souligné.
« Face à l’insécurité et au sentiment d’impunité qui gagne nos concitoyens, il est temps de réaffirmer la fermeté de notre action », a encore assuré Jérôme Viaud. « Cette fermeté doit se traduire par des infrastructures adaptées, une justice qui fonctionne correctement, et des ressources dédiées qui soient à la hauteur des attentes exprimées sur le terrain. Grasse est prête à prendre ses responsabilités dans cet effort national, mais elle ne peut le faire seule ».