Le président du BTP du Var appelle les élus à investir dans les projets
- Par Gilles Carvoyeur --
- le 29 janvier 2024
Pour ses derniers vœux en qualité de président de la Fédération du BTP du Var, Jean-Jacques Castillon a avoué son sentiment de fierté.
Sa fierté, c’est celle de transmettre une Fédération en bon état de marche, aussi belle qu’il l’a trouvée lorsqu’il en a pris la présidence en 2017. Aujourd’hui, la Fédération représente plus de 710 entreprises adhérentes, plus de 7 500 salariés et pèsent pour près de 40% de l’outil de production du BTP varois.
(…). « Agir. Ce sera le verbe à conjuguer à tous les temps en 2024. Ne pas rester les deux pieds dans le même sabot pour contrer les effets délétères de la politique Gouvernementale en matière de logement par exemple. En faisant une croix sur le soutien du logement auprès des Français, le gouvernement a fait une croix sur un quart de notre activité. En décidant de faire du logement une variable d’ajustement budgétaire, le Gouvernement colporte l’idée fausse que le logement vivrait sous perfusion alors qu’il est contributeur net au budget de l’État. En 2021, cette contribution était de + 50 milliards d’€. Autre exemple, en supprimant le Prêt à Taux Zéro, ce qu’il en reste dans la loi de finance ou rien, c’est pareil ! Il prive non seulement les ménages les plus modestes d’un espoir d’acquérir un premier logement mais il prive l’État de 34 000€ en moyenne à chaque PTZ », a indiqué le président de la Fédération.
CRISE DU LOGEMENT NEUF
Puis il a repris : « Cette année dans le Var, nous aurons mis à peine plus de 6 000 logements en chantier. C’est 40% de moins qu’il y a 5 ans et les autorisations ne laissent augurer aucune amélioration.
Cette crise du logement neuf, qui devient crise du logement tout court, est certes un drame pour notre secteur d’activité et nos entreprises mais c’est avant tout un drame pour les Français bloqués dans leur parcours résidentiel et un drame pour les finances publiques. La chute du neuf et des transactions dans l’existant viendront sérieusement réduire le rendement des prélèvements associés, notamment sous forme de TVA à 20 % et de droits de mutation ».
S’adressant aux élus, il a insisté : « Cessons de faire reculer les droits à construire. Ne laissez pas la doctrine du Zéro Artificialisation Nette envahir vos esprits et vos décisions alors que l’objectif est pour 2050 ! Le logement n’est pas l’ennemi de vos communes et de vos budgets, bien au contraire. Il en est le moteur. Face à l’abandon de la politique du logement, il reste à espérer que la construction de bâtiments non résidentiels se porte bien et que le secteur de l’entretien et rénovation, qui pèse pour plus de la moitié du chiffre d’affaires de la branche BTP, soit au rendez-vous avec une rénovation énergétique dynamique ».
TRAVAUX PUBLIC IMPACTES
Car, le secteur des Travaux Publics sera forcément impacté par la crise du logement. Chaque chantier de bâtiment commence par des terrassements et s’achève avec des travaux de voirie et réseaux divers analyse le président du BTP : « Les professionnels des TP tourneront immanquablement leurs yeux vers la commande publique que nous espérons soutenue. Là encore, ce n’est pas le moment de faiblir dans vos investissements ! Les prochaines années seront difficiles et vous devez être au rendez-vous. Vos travaux d’infrastructures, voirie, réseaux et autres aménagements divers sont essentiels pour maintenir la qualité des conditions de vie de vos administrés et l’attractivité de notre département auprès des touristes. Ils sont aussi nos emplois ! L’emploi de milliers de collaborateurs qui vivent et consomment localement et votent, accessoirement aussi » !