Le syndicaliste agricole

Le syndicaliste agricole Max Bauer nommé dans l’Ordre du mérite agricole

Le 17 juillet, Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var et de PACA, a été nommé dans l’Ordre du mérite agricole.

Autant dire qu’à l’annonce de cette distinction, le syndicaliste agricole affichait une naturelle banane qui lui barrait le visage.

Car, pour Max Bauer, être promu dans cette Ordre, ne l’empêchera nullement de continuer à défendre, avec pugnacité, la cause agricole, l’agriculture française et d’apporter un soutien aux agriculteurs et aux agricultrices en difficulté.

CHÈVRE ET CHOU

C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il a créé la formidable association Allo Agri. À tous les postes syndicaux qu’il a occupés depuis 21 ans (et que pour certains qu’il occupe encore), il n’avait qu’un seul objectif : que ses propositions soient défendues. Aujourd’hui, il reste ancré dans ses convictions et déterminé à les faire entendre.

Cependant en bon agriculteur, Max Bauer sait ménager la chèvre et le chou au nom de l’intérêt général. Ce n’est pas un homme de posture. Certains prétendent qu’il ramène trop souvent « sa fraise », mais il le fait toujours dans le respect des personnes ouvertes aux échanges. Mais toujours en s’opposant à un système qui, à ses yeux, dessert le monde agricole français en le complexifiant, en produisant toujours un peu plus de normes, parfois absurdes et contraignantes.
Parfois, il a fait chou blanc sur des dossiers ou des causes à promouvoir ne sachant pas couper la poire en deux. Mais, il n’est pas de ceux qui se rangent en rang d’oignon. Jusqu’à manger les pissenlits par la racine ! L’expression « les carottes sont cuites » ne fait pas partie de son vocabulaire.

Et, comme il n’a pas envie de raconter des salades (de poireaux), il souhaite partager ce proverbe italien : « La salade doit être bien salée, vinaigrée et bien huilée  ».

BONNE RECETTE

À l’heure des remerciements, Max Bauer reprend : Dans un magnifique saladier en bois d’olivier de Provence, je veux déposer quelques noms :

« À tous ceux que j’aime ici-bas et là-haut dans le ciel.
A Janine, mon épouse. Avec nos 42 ans de mariage, nous gérons ensemble l’entreprise de parcs et jardins ainsi que l’exploitation acquise en 2009.
A ma mère et ma maman de cœur, qui symbolisent la famille dont certains membres apportent de grandes joies et d’autres des chagrins voire de grandes tristesses mais que je pardonne. Le temps fera son œuvre !

Aux amis que je voudrais voir plus souvent et partageais un moment de convivialité à travers des souvenirs qui nous ne rajeunissent pas lorsque l’on se repasse les photos.

À Dany Turpin, secrétaire général de l’UNIPHOR (Union Nationale des Intérêts des Professionnels Horticoles), dont je suis le président depuis plus de 15 ans, à Marc Allouche, vice-président de l’Association des médaillés de l’Ordre du mérite agricole du Var (AMOMA 83), à la sénatrice Françoise Dumont, qui, tous, chacun à leur niveau, ont participé à ma nomination ».
À toutes les belles personnes que j’ai eu la chance de croiser durant mon parcours syndical dont leur prénom fait partie de la longue liste des litanies des Saints.
Enfin, dans toute bonne recette, il y a toujours un ingrédient qui fait la différence : A toi Gilles, pour tous les articles que tu écris ou relaies dans la Gazette du Var.
Par mon engagement dans la foi, je suis un chrétien au service de mes semblables ainsi l’huile n’est pas que culinaire mais aussi un symbole de la bible. Un chrétien accompli est un chrétien engagé au service de son prochain.
Comment ne pas être ému et touché du fond du cœur, avec beaucoup de modestie, quand je sais que la France compte parmi les récipiendaires le célèbre chercheur Louis Pasteur. La France que j’aime et que je défends avec ses valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté, dans le respect de notre République apaisée. Une France fière de ses traditions, de sa culture et de son patrimoine. Une douce France !
Je vous invite à méditer de Sénèque : « Ai-je mérité ce qui m’arrive ou non ? Si je l’ai mérité, ce n’est pas une offense, ce n’est que justice ; si je ne l’ai pas mérité, c’est le coupable qui doit rougir
 ».

À NOTER...

Pourquoi le sobriquet de « poireau » ?

L’insigne représente une étoile émaillée de blancs appendue à un ruban dont la couleur dominante est verte. C’est l’expression populaire du Mérite agricole. Jules Méline, ministre de l’Agriculture, propose à Jules Grévy, président de la République d’instituer, le 7 juillet 1883, la récompense du mérite agricole dans l’esprit du fondateur. Celle-ci doit avoir la même valeur que la Légion d’honneur. Elle est destinée à récompenser les femmes et les hommes ayant rendu des services marquants à l’agriculture. Des députés de l’opposition ainsi que des journalistes tournent cette distinction en dérision par le sobriquet le «  poireau ».
Le Conseil du Mérite agricole se réunit deux fois par an, en janvier et en juillet, pour étudier des candidatures proposées dont une enquête est diligentée (vérification de l’état-civil, du casier judiciaire et des mérites du candidat) avec 17 membres ayant le grade de Commandeur choisi par le ministre de l’Agriculture, du directeur de cabinet et le vice-président du Conseil Général de l’Alimentation de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER).

Photo de Une ©PRESSE AGENCE