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Crise agricole - Max Bauer n’est pas convaincu par les annonces de Gabriel Attal

En déplacement en Haute-Garonne, Gabriel Attal a réaffirmé le rôle essentiel des agriculteurs pour notre souveraineté alimentaire, indispensable à la France et de l’Union européenne et apporté des réponses d’urgence.

Ainsi, les demandes sur la fiscalité du gas-oil non routier (GNR), qui étouffe la trésorerie des exploitations, ont été entendues. La hausse de la fiscalité du GNR agricole a été supprimée. L’avance de remboursement arrivera en février au lieu de juin. Cela permettra d’alléger la trésorerie des agriculteurs de 230 M€ dès février. La remise de TICPE sera appliquée à partir du 1er juillet, directement sur la facture. Les agriculteurs n’auront donc pas à avancer les frais et cela permettra à tous les agriculteurs d’en bénéficier, même ceux qui ne le demandait pas (ce qui représente 20 % des agriculteurs). Ces mesures redonneront rapidement de l’air aux exploitants.

SURPRODUCTION EN BIO

En ce qui concerne la police de l’environnement, il propose de construire un cadre de confiance entre le monde agricole et la police de l’environnement, en assurant un meilleur dialogue, une proportionnalité des peines et leur adaptation en intégrant la bonne foi. En instaurant un contrôle unique pour qu’il n’y a pas plus d’un passage annuel sur une exploitation dans le cadre des contrôles administratif. Il veut aussi mettre fin au régime d’exception sur les délais de recours en les alignant sur le droit commun, faisant passer ces délais de 4 à 2 mois.

Une proposition qui laisse dubitatif le président de la Coordination Rurale du Var : « Les recours contre les projets passent de 4 à 2 mois et le juge devra se prononcer dans les 10 mois. Sauf miracle l’autorité judiciaire ne l’acceptera pas  ».

Concernant la filière bio, il s’interroge : « 50 millions pour le bio c’est bien. Mais on aurait pu éviter de mettre des agriculteurs en si grande difficulté si toutes nos politiques agricoles n’avaient pas une vision idéaliste du bio. Il faut produire ce que l’on peut consommer. C’est l’un des fondamentaux de la CR. La régulation de la production par les producteurs à travers des Organisations de Productions Transversales et des observatoires de marché. Et, sur le bio, il faut sortir de la trajectoire d’augmentation des surfaces, car on a atteint la surproduction. C’est en partie conjoncturel, mais c’est surtout structurel. Sans l’inflation, nous serions arrivés à la même catastrophe. Donc, oui pour les aides d’urgence, mais que fait-on demain » ?

Enfin, la Coordination Rurale exige le désarmement des agents OFB depuis des années : «  Il faut le faire et pas dire qu’on va en parler. Certes, le contrôle unique, c’est une bonne chose. Pour les aides d’urgence, le Premier ministre a oublié le secteur volaille qui connaît des pertes économiques de 12 à 50% », s’inquiète Max Bauer.

Photo @PRESSE AGENCE

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