Banque de France : (...)

Banque de France : son rôle et ses missions expliqués en huit points

Elle est la garante de la monnaie, mais pas seulement. La vénérable institution est indispensable à la marche de l’économie française et... européenne

Une longue histoire

Vieille de plus de 200 ans, la Banque de France a élargi son champ d’activités au fil du temps tout en conservant son privilège d’émission des billets.
Elle est aujourd’hui membre du système européen des banques centrales et participe depuis 1998 à la politique monétaire de l’Europe.

Sur tout le territoire

Elle a été créée le 18 janvier 1800 par Napoléon Bonaparte, premier consul. Son rôle consistait alors à émettre des billets payables au porteur et à vue.
Elle est maintenant chargée de la stabilité monétaire et financière, d’assurer des services spécifiques à destination des collectivités publiques, des entreprises et des particuliers. Elle s’est déployée sur tout le territoire national avec une succursale par département.

Fabrication de la monnaie

Elle est la seule banque habilitée à émettre les billets reçus comme monnaie légale sur le territoire métropolitain. Elle assure toutes les étapes de la fabrication de la monnaie et est chargée de veiller à la bonne qualité des billets en circulation. C’est elle qui est chargée d’éliminer les coupures usagées.

À l’international

Elle représente la France au Fonds Monétaire International et, plus largement, dans les institutions européennes.
Elle participe au comité monétaire de l’UE, à la Banque Européenne d’Investissement, à la Banque des Règlements Internationaux et à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique.

Réserves de change

L’institution tient le compte du Trésor Public et gère ses moyens de paiement. Depuis la loi du 2 juillet 1993, elle ne peut plus lui accorder des "découverts" ou des crédits. Elle gère aussi les réserves de change en devises convertibles qui sont placées dans des portefeuilles à court terme investis dans des titres ou en instruments monétaires.
Ces placements doivent être "garantis" et disponibles.

"Il est l’or"...

Ses réserves en or ont fait rêver plus d’un Arsène Lupin... Entre conservation et gestion du stock, la Banque de France garde bien au chaud 2 450 tonnes du précieux métal, soit l’équivalent d’un année de la production mondiale. L’or est conservé sous forme de barres d’or quasi pur (99,5% minimum). L’Allemagne lui a longtemps confié la garde d’une partie de son or, actuellement en cours de "rapatriement" vers Berlin.

Résistante

Au début de la seconde guerre mondiale, la Banque de France a transféré son or à Halifax au Canada, en Martinique, à Dakar et en Algérie. Des centaines de tonnes qui ont échappé à l’occupant, alors que le gouvernement de Vichy se disait disposé à les lui remettre pour "adoucir les conditions de vie des Français".
La Banque a refusé de renvoyer l’or en métropole, les réserves ne regagnant le pays qu’à l’issue du conflit. Dans cet épisode, un seul colis de 50 kilos a été perdu, tombé à la mer, lors des divers transbordements à bord des navires.

Thermomètre de l’activité

La Banque de France réalise des enquêtes de conjoncture auprès d’un panel d’entreprises qu’elle interroge chaque mois ou chaque trimestre sur l’évolution et les perspectives de leur chiffre d’affaires et de leur activité.
Elle fournit ainsi des "notes" qui sont un précieux thermomètre de l’activité économique du pays.

Photo de Une (illustration) DR

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