Bitcoin : une ruée vers

Bitcoin : une ruée vers l’or numérique qui n’est pas sans risques...

Ceux qui auraient investi en 2015 dans la principale crypto-monnaie et revendu cette année auraient fait une très bonne affaire... Bitcoin, blockchain : pour s’y retrouver, décryptage !

Définition

Une crypto-monnaie est une monnaie "alternative" qui s’échange sur internet.
Elles n’ont de cours légal dans aucun pays, même si certains en reconnaissent l’existence comme l’Australie ou le Japon.
Elles sont gérées par un grand livre de comptes "ouvert et consultable" par tous (la blockchain) "qui répertorie l’ensemble des transactions depuis l’origine.
Une crypto-monnaie n’est donc pas occulte dans la mesure où n’importe quelle transaction est consultable sur internet avec mention de l’adresse électronique des comptes émetteur et receveur ainsi que du montant de la transaction." (source : Wikipedia).

Ripple, Ether...

Plusieurs crypto-monnaies ont été créées depuis la fin des années 90, comme le Litecoin, Ether, Ripple, le Namecoin, Monero, Ethereum ou Nxt. Mais c’est le Bitcoin qui a attiré l’attention du grand public, surtout depuis que son cours s’est envolé en 2013. Il s’est même multiplié par seize sur la seule année 2017 : si ce n’est pas ce que l’on appelle une "bulle", cela y ressemble fort...

"Satoshi Nakamoto"

La plus connue, au moins de nom, est le "Bitcoin" apparu au début 2009. Il a été créé par "Satoshi Nakamoto", dont la transparence n’est pas la première qualité, puisque l’on n’a jamais su qui se cachait vraiment derrière ce pseudonyme. Seule certitude, le créateur ou le groupe de créateurs ne s’est pas appauvri dans cette aventure puisqu’il serait aujourd’hui à la tête d’une fortune estimée à 20 milliards de... dollars.

Livre de comptes

Le bitcoin n’est pas une monnaie, mais un moyen de paiement. Il n’est pas géré par les banques centrales, comme l’Euro, le Dollar ou le Yen, il repose sur la "blockchain", (le grand livre de comptes) partagé entre des milliers
d’ordinateurs dans le monde. Il peut être utilisé comme moyen de paiement pour régler ses achats sur des sites de "e-commerce" qui l’acceptent.

Fragilité

L’usage du Bitcoin n’est, évidemment, pas sans risques.
Outre que son cours peut s’effondrer (actuellement 1 Bitcoin "vaut" 15 000 dollars environ, mais les cours sont très fluctuants), il pourrait disparaître des écrans radar si les États-Unis décidaient du jour au lendemain d’interdire sa conversion en dollars. Par exemple "s’il est démontré que cette crypto-monnaie a servi au financement du terrorisme", commente Noël Amenc, professeur de finance à l’Edhec Business School dans le journal Le Monde (29/12).

Mises en garde

On peut acheter et vendre des Bitcoins sur des plates-formes en ligne. Mais l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) mettent régulièrement en garde les particuliers sur la volatilité des cours et sur le risque de piratage des sites de transaction.

Rare et cher

Le Bitcoin est édité en quantité limitée (le nombre maximum de bitcoins en circulation est fixé à 21 millions) et ne subit pas l’inflation. Sa rareté en fait son prix, même si des économistes réputés comme Joseph Stiglitz considèrent qu’il ne repose sur rien de tangible et de matériel et qu’il doit surtout son succès à l’attrait de sa nouveauté et à un effet médiatique d’autant plus puissant qu’il est planétaire.

L’ouverture de Bercy

Depuis début décembre, une ordonnance facilite pour la première fois la
transmission de certains titres financiers non cotés au moyen de la technologie "blockchain". Le texte de l’ordonnance a été établi par la direction générale du Trésor pour "favoriser le développement
des fintechs" et renforcer l’attractivité de la place de Paris au moment ou celle de Londres est chahutée par le Brexit. " Notre aspiration est que les solutions blockchain deviennent un nouveau pilier de l’innovation financière" a commenté Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances.

Photo de Une - DR

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