6 janvier 2025
Les commerçants de proximité redoutent que les soldes ne suffisent plus à sauver leurs trésoreries
Le Syndicat des Indépendants et des TPE publie les résultats de son enquête réalisée du 27 décembre au 02 janvier auprès de 638 répondants sur le lancement des soldes 2025. L’essentiel à retenir.
Les soldes d’hiver 2025 débutent sur fond d’inquiétude et de pessimisme généralisé chez les commerçants. Face à une consommation en berne, un contexte politique incertain, et un chiffre d’affaires dans le secteur de l’habillement-textile en chute libre (-4,2 % en octobre 2024), les commerçants de proximité redoutent que cette période de promotions, autrefois stratégique, ne suffise plus à sauver leurs trésoreries.
Selon l’enquête menée auprès de 638 commerçants par le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI), 89 % des commerçants abordent les soldes d’hiver avec un état d’esprit négatif. Près de 64 % d’entre eux estiment qu’ils ne parviendront pas à écouler leurs stocks, malgré des démarques importantes dès le premier jour (-30 % en moyenne). Ce sentiment de morosité s’explique par une tendance de fond : la banalisation des périodes de soldes, noyées dans un flux constant de promotions tout au long de l’année.
Le secteur de l’habillement-textile, moteur du commerce de proximité, connaît l’une des plus fortes baisses de chiffre d’affaires depuis plus de 20 ans. En octobre 2024, les ventes ont reculé de 4,2 % – un record jamais observé depuis 23 ans, accentuant les difficultés des commerçants locaux.
Les fêtes de fin d’année, habituellement un levier pour redresser les comptes, ont été jugées décevantes : 46 % des commerçants interrogés ont enregistré une activité négative ou en baisse sur cette période cruciale. Ce bilan morose illustre la perte d’attractivité des périodes commerciales traditionnelles.
Face à ces défis, une revendication émerge clairement : les commerçants réclament un décalage des dates des soldes d’au moins 15 jours pour mieux coller à la saisonnalité des ventes. L’objectif est double : permettre un déstockage pertinent des invendus tout en conservant la possibilité de vendre les produits à leur juste prix. Cette demande n’est pas nouvelle, mais elle prend aujourd’hui une tournure critique. Selon l’enquête, 38 % des commerçants disposent encore de 30 à 40 % de leurs stocks invendus à écouler. Dans ces conditions, avancer les soldes au début de l’hiver ne fait qu’aggraver leur situation.
Alors que 65 % des commerçants interrogés participeront aux soldes, beaucoup le font par nécessité plutôt que par conviction. Seuls 50 % considèrent encore les soldes comme un levier indispensable pour leur activité. La multiplication des périodes de promotions tout au long de l’année – telles que le Black Friday, les French Days ou les ventes privées – a peu à peu érodé l’impact des soldes traditionnels.
Dans un secteur où 22 % des commerçants se disent déprimés et 56 % inquiets, il devient urgent de réformer les pratiques commerciales afin de préserver la vitalité des commerces de proximité, véritables piliers de nos centres-villes.
Le décalage des dates de soldes permettrait de répondre à cette demande tout en favorisant une consommation plus juste et plus adaptée à la réalité du terrain. À l’heure où le secteur de la mode se transforme et où les circuits de distribution évoluent, il est indispensable de redonner aux commerçants les moyens de rester compétitifs.
Meurthe-et-Moselle : du 2 janvier au 29 janvier 2025 inclus,
Meuse : du 2 janvier au 29 janvier 2025 inclus,
Moselle : du 2 janvier au 29 janvier 2025 inclus,
Vosges : du 2 janvier au 29 janvier 2025 inclus,
Guadeloupe : du 4 janvier au 31 janvier 2025 inclus,
La Réunion : du 6 septembre au 3 octobre 2025 inclus,
Saint-Barthélemy : du 3 mai au 30 mai 2025 inclus,
Saint-Martin : du 3 mai au 30 mai 2025 inclus,
Saint-Pierre et Miquelon : du 22 janvier au 18 février 2025 inclus.
Source : annexe de l’arrêté du 27 mai 2019
Les soldes se tiennent, là aussi, pour une durée de quatre semaines.