25 mars 2025
La CCI a présenté le bilan conjoncturel de l’année 2024( enquête réalisée auprès d’un panel représentatif d’entreprises)
La Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur a présenté lors de son AG du 24 mars son bilan conjoncturel 2024. Réalisée auprès de 1 000 entreprises représentatives du tissu économique local, cette enquête met en lumière des tendances contrastées selon les secteurs d’activité et les bassins géographiques. Voici les principaux enseignements à retneir de cette étude, avec un focus sur les délais de paiement et la vision des chefs d’entreprise pour 2025.
En 2024, l’activité globale est restée stable par rapport à 2023. Le secteur des services tire son épingle du jeu avec une progression de +1%, notamment dans les services aux entreprises et l’hôtellerie-restauration (+6,5%), soutenus par un afflux touristique important (+4,5% de visiteurs).
À l’inverse, l’industrie affiche un léger recul (-0,5%), pénalisée par les produits aromatiques et la chimie. La construction enregistre une progression modeste (+0,5%), mais reste pessimiste pour 2025. Le commerce de détail est en repli (-0,5%), en particulier dans l’équipement de la maison et les loisirs, tandis que le commerce de gros tire son épingle du jeu.
Les disparités géographiques sont notables :
– Menton (+2%) et Cannes (+1,5%) affichent la meilleure croissance grâce aux secteurs du tourisme et de l’industrie.
– La Plaine du Var et Nice stagnent (+0,5%), tandis que Grasse et Antibes reculent (-2%).
– L’emploi reste globalement stable, sauf à Grasse et Nice où il diminue légèrement.
45 % des dirigeants interrogés constatent une augmentation des retards de paiement en 2024, et près d’un quart (24 %) a déjà rencontré des difficultés financières liées à ces retards. Plus inquiétant encore, 27 % estiment que ces délais affectent leur capacité à investir.
Pour l’année à venir, les chefs d’entreprise se montrent prudents. Leur principal défi ? La maîtrise des coûts et la rentabilité (53 %), suivis du développement de nouveaux marchés (18 %) et des ressources humaines (17 %).
Les freins identifiés sont nombreux : difficultés de recrutement, inflation, baisse du pouvoir d’achat, incertitudes géopolitiques et risques financiers liés aux taux et au remboursement des PGE. Les risques économiques arrivent largement en tête des préoccupations (53 %), devant les enjeux financiers (32 %) et géopolitiques (27 %).
Si l’année 2024 se termine sur une note globalement stable pour les entreprises azuréennes, l’année 2025 s’annonce sous tension. Le dynamisme du secteur touristique et des services ne compense pas les inquiétudes liées à la rentabilité, au climat international, à la pénurie de main-d’œuvre et à la pression sur les coûts.
Service Rédaction