7 avril 2025
Retraçant, la formidable épopée industrielle des chantiers navals, un Chemin de la mémoire a été inauguré le long de l’Atelier mécanique.
Au niveau de la corniche Giovannini, sur les grilles de l’Atelier mécanique, Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, a inauguré 30 panneaux, traduits en anglais, retraçant l’histoire des chantiers navals de 1856 à 1989, année de leur fermeture. Ce site industriel exceptionnel, aujourd’hui une immense friche, employait plus de 5 000 personnes. 1 444 réalisations (navires, plateformes pétrolières, armement, usines d’incinération, escalators…) ont été fabriquées ici pendant plus d’un siècle. Cette séquence officielle s’est déroulée en présence des représentants de l’AMIANS, du CRCN, des Amis du Laborieux, des Argonautes, des Amis de La Seyne ancienne et moderne et d’Histoire et Patrimoine Seynois.
« Ces panneaux retracent l’histoire de ces géants construits à La Seyne-sur-Mer qui ont traversé toutes les mers du monde. Cela rappelle aux croisiéristes qui rallient le centre-ville que c’est ici qu’ont été élaborés ces trésors d’ingéniosité », a rappelé la première magistrate.
« Depuis longtemps, nous voulions rappeler l’histoire de ces bâtiments. Au-delà des classes de la Navale, de la réhabilitation du remorqueur Le Laborieux, de la visite du Pont-Levant, du site virtuel Archistoire, ce Chemin de la mémoire préfigure l’éco-musée à l’étage de la Porte des chantiers », a-t-elle repris.
Devant une vingtaine d’anciens ouvriers des chantiers présents, Lucien Conac, président de l’Association pour le Maintien des Intérêts des Anciens de la Navale à La Seyne (AMIANS), a ajouté : « Nous sommes heureux que le travail entrepris serve à un lieu de mémoire dédié, à la Porte des chantiers ».
En effet, la Ville va débloquer une somme de 12 000€ qui financera la reconfiguration de l’étage en éco-musée, installé dans un bâtiment qui appartient à la Métropole TPM.
Confiés par le Centre de ressources de la construction navale (CRCN) au service des archives, les clichés ou gravures retracent les grands moments de la vie des chantiers, de 1856 à 1989. Les amateurs de tourisme industriel peuvent admirer l’entrée du paquebot Atlantic en baie de New-York en 1982, le lancement du minéralier Lens en 1958 ou encore les vues aériennes du chantier, dominé de part et d’autre par les fameuses grues Titan.
En avril 2024, la Ville, sous l’impulsion de Nathalie Bicais, a lancé un appel à projet portant sur la reconversion de l’Atelier mécanique et de ses abords. Ce dernier visait à rechercher des partenaires privés qui souhaitaient réhabiliter ce site d’exception en vue de proposer des activités hôtelières, touristiques, culturelles ou maritimes.
Gilles Carvoyeur