9 avril 2025
D-Day douanier et autres actualités dont vous allez entendre parler ce mercredi matin
C’est aujourd’hui qu’entrent en vigueur les nouveaux droits de douanes américains qui viennent frapper toute marchandise étrangère vendue sur le territoire US. Mais ces mesures protectionnistes ne passent pas comme une lettre à La Poste puisque 70 pays auraient déjà demandé à entrer en négociation avec Washington et que d’autres comme la Chine préparent des contre-mesures. « Pékin luttera jusqu’au bout » et n’entend pas retirer les taxes douanières de 34 % concernant les produits américains entrant dans le pays communiste. Donald Trump a donc annoncé 104 % de taxes sur les produits chinois. De son côté, l’Europe des 27 espère encore une solution négociée plutôt que de partir dans une escalade, mais la Maison Blanche se montre inflexible… pour l’instant.
« En imposant des tarifs douaniers massifs et disproportionnés à nos amis comme à nos ennemis et en lançant ainsi une guerre économique mondiale contre le monde entier, nous sommes en train de détruire la confiance dans notre pays en tant que partenaire commercial, en tant que lieu où faire des affaires et en tant que marché où investir des capitaux ». Ce n’est pas un dangereux démocrate woke qui lance cet appel mais Bill Ackman, une légende de Wall Street, qui a gagné beaucoup d’argent à la bourse en anticipant la crise des subprimes en 2008. C’est aussi un leader du mouvement MAGA, qui a fait tomber l’ancienne présidente de Harvard. Mais son trumpisme en a pris un coup depuis l’élection de son champion. « Le président perd la confiance des chefs d’entreprise du monde entier. Les conséquences pour notre pays et les millions de citoyens qui l’ont soutenu – en particulier les consommateurs à faibles revenus déjà confrontés à une forte pression économique – seront extrêmement négatives. Ce n’est pas pour cela que nous avons voté ».
Tourner sept fois sa langue pour éviter une expression malheureuse : la ministre de la Transition écologique sur BFM TV a parlé hier des ZFE peu avant que ce sujet polémique soit examiné à l’Assemblée en vue de sa suppression. Comme on lui faisait remarquer que les restrictions de circulation pour les véhicules les plus polluant concernaient essentiellement les gens modestes, Agnès Pannier-Runacher a déclaré que « les moins riches, ils n’ont pas de voitures, ce sont en ceux qui sont le moins équipés ». La pollution est bien sûr « un sujet de santé publique majeur » mais il est peu probable que la solution de ce problème se trouve dans l’achat de coûteux SUV par les gens vivant au Smic ou au RSA...
La députée (UDR) des Alpes-Maritimes Christelle d’Intorni a déposé une proposition de loi pour « renforcer la prévention et la capacité d’intervention immédiate en cas d’accident », la survie des victimes dépendant en grande partie du délai d’intervention. « Une intervention rapide par des témoins formés permet de limiter la mortalité en assurant une prise en charge immédiate avant l’arrivée des moyens de secours professionnels ». Elle propose donc d’une part que l’obtention du permis de conduire soit conditionnée à une formation certifiée aux premiers secours, et d’autre part que tous les véhicules particuliers soient équipés de manière obligatoire d’une trousse de secours comprenant les éléments essentiels : gants, compresses, pansements, désinfectant, ciseaux et couverture de survie.
Nicolas Sarkozy sera fixé sur son sort le 25 septembre. Hier, ses quatre avocats ont demandé la relaxe dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2017, ramant à contre-courant après le réquisitoire implacable du parquet national financier qui avait réclamé sept ans de prison, 300 000 euros d’amende et cinq ans inéligibilité contre l’ancien président de la République. À en croire les défenseurs, il n’y aurait pas de pacte de corruption, pas de preuve et pas d’indice dans ce dossier. Entouré de son épouse Carla, de deux de ses fils et de son frère, Nicolas Sarkozy qui a toujours nié les faits a seulement déclaré qu’il ne souhaitait pas s’exprimer à la fin de ce procès « parce que le contexte médiatique et politique est détestable ».