26 mai 2025
Le préfet a lancé un appel à la responsabilité et a annoncé durcir les sanctions.
Selon le représentant de l’État : « L’insécurité routière n’est pas tolérable. Le comportement irresponsable des délinquants de la route entraîne chaque jour son lot de victimes dans le département. Depuis le début de l’année, 812 suspensions de permis ont été prononcées suite à des contrôles effectués par les forces de sécurité intérieure, soit une progression de 8 % par rapport à l’an passé ».
En 2024, les décès des usagers de deux roues sont plus nombreux que les automobilistes. Le nombre de tués en deux roues est en forte augmentation (+38 % par rapport à 2023) et représente 48 % des tués en 2024 (contre 36 % en 2023).
Le préfet ajoute : « La plus forte progression concerne des infractions liées à des grands excès de vitesse (+ 45 % par rapport à l’an passé), soit 175 rétentions depuis le début de l’année. Les suspensions du permis liées à la consommation de stupéfiants sont également en augmentation de plus de 4 %, soit 380 rétentions depuis le début de l’année ».
Les accidents dus à la vitesse ont progressé de manière importante dans le Var. En 2024, ce facteur est présent dans 42 % des accidents mortels (contre 32 % en 2023) et dans 21 % des accidents corporels (contre 20 % en 2023). Cela a conduit à prendre 3270 suspensions administratives de permis de conduire (nombre en légère baisse de -1 % par rapport à 2023). Cependant, on constate une part importante du nombre de suspensions pour le motif de conduite sous l’emprise de stupéfiants (41 %), suivie de près par l’alcool (37 %), ce qui note une dérive inquiétante des comportements. Les excès de vitesse (20 %) restent stables.
Face à ces augmentations, le préfet du Var va durcir les restrictions administratives en rallongeant les durées de suspension du permis.
Par ailleurs, sur les deux premiers mois de l’année, plus de 1000 véhicules ont été immobilisés ou mis en fourrière. Cela concerne notamment des infractions citées précédemment mais aussi des conduites sans permis, sans assurance, des récidives…
« Certains véhicules ont aussi fait l’objet d’une confiscation.
Mourir au volant ou sur sa moto n’est pas acceptable. Ce n’est pas une fatalité. Prendre la route pour rejoindre son travail, partir en week-end, aller chercher son enfant à l’école n’est pas anodin. Cela suppose d’agir en responsabilité en respectant les règles élémentaires du code de la route », prévient Philippe Mahé.
Gilles Carvoyeur