L’essentiel de l’actualité de ce jeudi 22 mai


Politique


22 mai 2025

Au menu ce jeudi matin de votre revue de presse : Frères musulmans, colis et bagages et politique locale

Lutter contre l’entrisme des Frères musulmans

Un conseil de défense s’est tenu hier à l‘Elysée, après la remise du rapport sur l’entrisme des Frères musulmans, auquel participaient Emmanuel Macron, François Bayrou, les ministres de l’Intérieur, de la Justice, du Quai d’Orsay et de l’Éducation nationale. À l’issue de cette réunion, le chef de l’État a décidé de ne rien encore décider avant un nouveau conseil de défense programmé en juin, apparemment déçu des propositions émises, compte tenu de l’importance de la gravité des faits établis. Il est question de contrecarrer les discours sur les réseaux sociaux gangrenés par des contenus extrémistes, de geler des avoirs et d’établir des contrôles renforcés des fonds de dotation, de former les agents publics à la lutte contre cet entrisme et de sensibiliser les élus locaux. 

Avion : jamais sans mon bagage à main… gratuit

Seize associations de consommateurs s’attaquent aux pratiques commerciales des compagnies à bas coût, considérant la facturation des bagages en cabine « litigieuse ». Elles ont saisi la Commission européenne et la DGCCRF. Dans leur collimateur, Ryanair, easyJet, Norwegian, Transavia, Volotea, Vueling et Wizz Air dont les passagers doivent payer un supplément s’ils veulent emporter en cabine plus qu’un petit sac à dos. Des suppléments facturés entre 20 et 40 euros par vol. Les associations s’appuient sur une décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE) qui en 2014 avait estimé que les bagages à main «  doivent être considérés, en principe, comme constituant un élément indispensable du transport des passagers et que le transport de ceux-ci ne saurait, par conséquent, faire l’objet d’un supplément de prix, à condition que de tels bagages répondent à des exigences raisonnables en termes de poids et de dimensions ». Cinq compagnies (Ryanair, easyJet, Vueling, Volotea et Norwegian) ont déjà été mises à l’amende en Espagne l’an passé pour la facturation des bagages à main, au total 179 millions d’euros.

Petits colis d’importation : vers une taxe

La Commission européenne propose d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant en Europe. Il s’agit de cibler les envois de « faible valeur » jusqu’à 150 euros, provenant pour la plupart de Chine, et vendus par des plateformes. L’an passé, 800 millions d’entre eux sont entrés en France. Cette taxe de 2 euros servirait à financer les contrôles aux douanes, submergées par ce flot massif. Les autorités craignent un afflux « chinois » à la suite des taxes à l’importation décidées par les États-Unis, les plateformes cherchant de nouveaux débouchés pour leurs produits. Bruxelles souligne également l’empreinte environnementale de ce commerce et les distorsions de concurrence avec des commerçants européens, notamment des PME.

Vésubie : Éric Ciotti s’en prend à la métropole

La métropole Nice-Côte d’Azur ayant annoncé mettre un terme au marché de travaux conclu avec le groupe Bouygues qui devait assurer la reconstruction des ponts de Maïssa et de Venanson à Saint Martin-Vésubie emportés par la tempête Alex en 2020, le député UDR Éric Ciotti considère dans un communiqué qu’il « s’agit là d’un énième retard dans la reconstruction de ces ouvrages que les populations attendent maintenant depuis plus de quatre ans. C’est l’échec total d’une gestion qui frôle la négligence  ». Il tacle ainsi son meilleur ennemi, Christian Estrosi, considérant que «  les justifications évoquées par la métropole sont fondées sur des explications administratives peu compréhensibles » tandis que les travaux de reconstruction à la charge du Département dans la Roya ont été menés à bien. « La Vésubie, elle, reste prise au piège d’une gestion pitoyable et continue à vivre dans un provisoire qui frise le mépris ».

Israël – Gaza : point de situation

Tsahal a reconnu hier des tirs de sommation vers des diplomates qui auraient «  dévié de l’itinéraire approuvé » à l’occasion d’une visite organisée par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. La France va convoquer l’ambassadeur israélien après ces tirs «  inacceptables ». Par ailleurs, Benyamin Netanyahou a affirmé que son pays contrôlera tout Gaza à la fin de son intervention. À Washington, deux membres de l’ambassade ont été tués près du musée juif par un tireur qui a crié « Free Palestine » avant de prendre la fuite.


Jean-Michel Chevalier