11 juin 2025
L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en 2018. Cet impôt s’applique aux contribuables possédant un patrimoine immobilier conséquent. À partir de quel seuil devez-vous payer cet impôt ? Qui sont les contribuables concernés ? Que devez-vous déclarer ? Les explications de Bercy.
L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) concerne les personnes physiques détenant un patrimoine immobilier situé en France dont la valeur nette est supérieure à 1,3 million d’euros au 1er janvier de l’année d’imposition, qu’elles soient ou non résidentes fiscales en France. L’IFI doit être déclaré en même temps que vos revenus. Le foyer fiscal (l’ensemble des personnes remplissant une seule déclaration de revenus) pris en compte pour la déclaration de l’IFI peut se composer d’une personne vivant seule (célibataire, veuve, divorcée ou séparée), de personnes vivant en couple quel que soit leur régime matrimonial (mariage, Pacs ou situation de concubinage notoire). Les biens des enfants mineurs dont vous avez l’administration légale des biens sont pris en compte.
L’IFI se calcule en prenant en compte le patrimoine net taxable au 1er janvier de l’année d’imposition, qui est la somme des valeurs imposables des biens immobiliers de laquelle on soustrait les dettes déductibles. Les biens et droits immobiliers imposables sont notamment les immeubles bâtis et non bâtis détenus directement, tels que la résidence principale (en appliquant un abattement de 30 % sur sa valeur vénale), les immeubles bâtis (à usage personnel ou mis en location) et leurs dépendances (garage, parking, cave…), les bâtiments classés monuments historiques, les immeubles en cours de construction au 1er janvier de l’année d’imposition, les immeubles non bâtis (terrains à bâtir, terres agricoles…), les immeubles ou fractions d’immeubles détenus indirectement via titres et parts de sociétés, les biens et droits immobiliers qui ne remplissent pas les conditions pour être considérés comme des biens professionnels.
Les biens immobiliers affectés à l’activité professionnelle sont totalement exonérés s’ils sont utilisés dans le cadre d’une profession industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ; si l’activité professionnelle est exercée par le propriétaire, son conjoint, son partenaire de Pacs, son concubin ou ses enfants mineurs sous administration légale ; si l’activité est la profession principale du redevable et s’ils sont indispensables à l’activité professionnelle.
De même, les parts ou actions représentatives de biens immobiliers affectés à l’activité professionnelle sont exonérées d’IFI, dès lors que le propriétaire de ces parts ou actions exerce son activité professionnelle principale dans la société détenant les biens immobiliers.
L’administration fiscale met à disposition un simulateur fiscal pour estimer le montant de l’IFI.