20 juin 2025
Retour sur le 50e congrès de la presse hebdomadaire régionale organisé les 12 et 13 juin
« Ce n’est pas aider des patrons de presse ou des gens qui voudraient s’en mettre plein les poches, ce n’est pas ça le sujet », a ajouté Pierre Louette, ancien président de l’Agence France-Presse et actuel PDG du groupe Les Échos-Le Parisien pendant le 50e congrès de la presse hebdomadaire régionale organisé à Paris les 12 et 13 juin.
« Le sujet est d’aider à produire des titres partout, à donner envie aux lecteurs de lire, à avoir des vrais journalistes qui font une vraie couverture et, donc, alimenter ce qui est à nos yeux clairement un socle démocratique », a encore affirmé le président de l’Alliance de la presse d’information générale, qui regroupe quatre syndicats : le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), celui de la presse quotidienne régionale (SPQR) et ceux de la presse quotidienne départementale (SPQD) et de la presse hebdomadaire régionale (SPHR). Le président de ce dernier, Pierre Archet, a assuré que les plus de 240 titres de la PHR portaient « un héritage » et qu’ils n’avaient « jamais cessé d’innover et de se réinventer » alors que « tout a changé et que rien n’a changé » en ce qui concerne les fondamentaux du journalisme : collecter, vérifier et publier des nouvelles. « Nos médias incarnent une valeur refuge, la proximité », a-t-il poursuivi, décrivant également « un paradoxe inconfortable » : « Jamais nos audiences n’ont été aussi puissantes, et celles de la PHR nous classent en 3e place des médias sur le plan national (avec 6,5 millions de lecteurs) et pourtant, jamais nos entreprises n’ont été aussi fragiles. Faut-il ajouter des déserts de l’information aux déserts médicaux, à la fermeture des commerces et des services publics, aux zones blanches, à l’enclavement ? », a interrogé Pierre Archet. « Nos titres animent le débat démocratique local et contribuent de façon précieuse au maintien du lien social dans une société très fracturée et ils sont aussi des vecteurs indispensables de la diffusion culturelle », a-t-il assuré avant d’appeler les pouvoirs publics à soutenir encore plus la presse écrite : « L’État consacre moins de 200 millions d’euros aux aides directes à la presse, toutes familles confondues, soit moins que la simple rallonge budgétaire qui a été accordée l’an dernier à France Télévisions… »