27 juin 2025
Le CA de la FNAIM 06 s’est récemment réuni pour discuter des enjeux brûlants et de l’avenir de leurs métiers.
Le conseil d’administration de la chambre maralpine, centenaire cette année, s’est récemment réuni pour discuter des enjeux brûlants et de l’avenir de leurs métiers.
William Siksik, co-président de la FNAIM 06 avec Cyril Messika, l’annonce clairement : « Notre feuille de route est simple, elle est tournée vers l’essentiel : défendre la profession, défendre nos métiers et protéger les consommateurs face aux nombreux bouleversements du marché, à la complexité croissante des réglementations et à l’irruption de nouveaux acteurs. Nous ne
jugeons pas ceux qui souhaitent exercer nos métiers mais nous rappelons que notre valeur ajoutée repose sur l’expérience, la formation et la proximité. » La formation est un enjeu prioritaire pour lui alors que le logement est la dépense qui pèse le plus lourd dans le budget des Français : « Tout le monde pense qu’il peut faire de l’immobilier mais une fois qu’on commence, on s’aperçoit qu’il faut être formé. Et pas avec une formation d’une après-midi. »
La FNAIM 06 attend avec impatience la publication du décret fixant les conditions de compétence initiale des collaborateurs de cabinets d’agents immobiliers après une décision du Conseil d’État datant de février et qui laissait au Premier ministre un délai de six mois pour le faire. « Il était impératif d’encadrer la formation initiale des collaborateurs afin de garantir un niveau de compétence et de professionnalisme à la hauteur des exigences du métier », avait alors commenté le président de la FNAIM, Loïc Cantin. L’instance plaide depuis des années pour l’instauration d’une formation initiale, avec un minimum de 42 heures (les deux tiers en présentiel et un tiers en distanciel).
Dans la pratique au quotidien de leurs métiers, les agents immobiliers doivent appréhender des législations complexes et évolutives. William Siksik cite, entre autres, l’encadrement des loyers, les permis de louer, la loi Climat et MaPrimeRénov (cette dernière, après avoir été réduite, menacée de suppression puis suspendue, vient finalement d’être réintroduite). « On voit bien que nos syndics sont aujourd’hui des artisans de la rénovation énergétique », relève le co-président de la FNAIM 06. « Et qui fait la pédagogie autour de la loi Climat ? Ce sont les professionnels de l’immobilier. Parce que nous avons une proximité immédiate avec nos clients ». « Le principal sujet depuis le début de l’année, c’est la rénovation énergétique, avec l’interdiction de louer pour les propriétaires des logements classés G » (et F en 2028), confirme Alexandre Bayonne, président de l’Atelier gestion locative. « Nous essayons de mettre en place des process. On établit d’abord avec les diagnostiqueurs des DPE projetés puis on essaie de trouver les entreprises pour rénover les logements. Mais il y a des clients qui ne veulent plus louer, qui préfèrent vendre. Et il y a encore 65% de propriétaires qui gèrent seuls et il faut leur faire comprendre qu’ils ont intérêt à se rapprocher d’administrateurs de biens ».
Les autres membres du conseil d’administration de la FNAIM 06 militent pour la défense de leur profession, souvent mal perçue par le grand public et parfois même déconsidérée. « Le fait immobilier aujourd’hui, que ce soit la transaction, l’administration de biens ou le syndic, c’est une véritable aventure. Et dans toute aventure, on a besoin d’être accompagné et c’est le message que l’on essaie de faire passer », assure Laurent Lasry, président de l’Atelier transaction et co-président avec Arnaud Liprandi de la section de Nice. « On nous demande dans nos métiers, et particulièrement dans nos métiers de syndic, d’être psychologues. Et je dirais même psychiatres », souligne Antoine Mascarello, président de l’Atelier syndic de copropriétés. « Nous sommes également des policiers puisqu’on nous demande de faire la police à l’intérieur de nos copropriétés. On nous demande également d’être des politiques et des percepteurs. Nos
métiers, parce qu’ils sont multiples dans leurs tâches et mal compris par nos clients, ne sont peut-être pas très attrayants pour la jeunesse, alors qu’il y a véritablement un potentiel de développement pour qui veut venir travailler ». Jessica Bovis, présidente de la Section Beaulieu rappelle qu’ils sont « parmi les rares professionnels qui accompagnent l’être humain dans toutes les étapes importantes de sa vie. Nos enfants doivent se loger un jour dans le cadre de leurs études, et on les accompagne, on les loge. On s’occupe également de la première acquisition d’un ménage. Et quand on agrandit sa famille, en général on agrandit son logement. On peut aussi choisir d’investir. Et nous sommes là, malheureusement, dans les séparations et dans les successions. C’est pour cela que nous sommes proches de nos clients et que nous nous devons d’être formés ».