26 août 2025
Politique française à la Une de votre revue de presse matinale ce mardi !
Le Premier ministre a annoncé hier qu’il va convoquer l’Assemblée nationale en session extraordinaire et engager sa responsabilité sur un discours de politique générale le 8 septembre. Il entend envoyer la balle dans le camp des députés pour les placer face à leurs responsabilités – censure ou pas – et a donc décidé de ne pas passer par le 49.3 qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Lors de sa conférence de presse, François Bayrou s’est montré assez optimiste en estimant avoir « la conviction que les Français prendront conscience de la gravité de la situation et qu’ils accepteront de participer à l’effort pourvu qu’il soit juste ». Pour lui, la clarification née de la session extraordinaire permettra à la France d’échapper « à deux écueils : l’impuissance à retrouver l’équilibre et le désordre qui détruit tout ».
Le chef du gouvernement a annoncé dans sa conférence de presse de rentrée qu’il a recours à l’article 49.1 de la Constitution qui dispose que « le Premier ministre, après délibération du conseil des ministres, engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale ». C’est un risque politique majeur pour Bayrou et son équipe, la loi fondamentale prévoyant qu’il doit démissionner avec ses ministres s’il ne recueille pas la confiance de l’Assemblée nationale à l’issue d’un vote à la majorité absolue. Dans la situation actuelle, l’incertitude va planer jusqu’au dernier moment...
Ce n’est pas vraiment une surprise : une très large majorité de la population se dit opposée à la suppression de jours fériés comme le propose François Bayrou pour boucler un budget 2026 comprenant 44 milliards d’économies. Plus de huit Français sur dix ne veulent pas de ce sacrifice selon un sondage Odoxa paru dans Le Parisien. Même s’ils ne vont pas forcément à l’office le lundi de Pâques et ne défilent pas le 8 mai, ils tiennent à leurs jours de repos.
Il n’est pas certain que les Français soient tous de fins connaisseurs en matière d’instruction civique, de fonctionnement des institutions. Ce qui ne les empêche pas d’avoir leur petite idée pour le pays puisque plus des deux tiers estiment que les collectivités locales n’ont « pas assez de pouvoir par rapport à l’État » selon un sondage réalisé par l’IFOP. Ils sont favorables à un renforcement de la décentralisation pour adapter les lois aux réalités locales et à un (nouveau) redécoupage des régions. Le renforcement de la régionalisation devient transpartisane et transgénérationnelle. Le centralisme français est rejeté par 90% des citoyens. Sondage réalisé en ligne du 11 au 25 juillet sur un échantillon de 2 000 Français représentatif de la population française de 18 ans et plus.
On n’imaginait pas que Donald Trump allait si souvent dans les musées… Suffisamment en tous cas pour trouver « woke » une partie des collections présentées dans une vingtaine de musées et pour faire un tri parmi celles-ci en décrochant celles qui rappellent les moments les moins glorieux des États-Unis comme la discrimination raciale et le racisme. Les établissements visés par le président à la casquette ne sont pas de modestes musées d’obscurs patelins : le Kennedy Center à Washington, les musées nationaux, de grandes bibliothèques et centres de recherche, dont la Portrait Gallery et le Musée national de l’histoire. Il n’a pas encore dit s’il verrait bien son propre portrait installé à l’entrée de ces lieux de culture comme cela se pratique dans certains pays comme la Corée du Nord...