17 septembre 2025
Au cœur de la région méditerranéenne, le Marché aux Fleurs de Hyères, géré par la SICA (Société d’Intérêt Collectif Agricole), se distingue comme le plus grand marché aux fleurs de France.
Avec 40 ans d’existence, cette coopérative emploie 40 personnes et génère un chiffre d’affaires de 40 millions d’€, tout en vendant près de 60 millions de tiges de fleurs chaque année.
Ainsi, Marc Long, Président Directeur Général (photo), et Aurélie Bonifay, manager commerciale, soulignent : « 80 % des volumes de fleurs proviennent dans un rayon de 25 kilomètres autour de Hyères. En période hivernale, la coopérative complète son offre par des importations, garantissant une diversité de produits pour ses clients. La saison des pivoines représente un tiers du chiffre d’affaires de la SICA dont plus de 50 % est destiné à l’exportation ».
La SICA se distingue par sa marque commerciale, HORTISUD, basée sur une charte de qualité qui assure aux acheteurs une tenue en vase optimale et une qualité reconnue mondialement.
Marc Long ajoute : « Pour garantir la qualité de ses produits, nous avons investi dans des équipements modernes, notamment des machines de conditionnement qui traitent 42 % des pivoines vendues sur le carreau. Ce processus permet aux producteurs de se concentrer sur la culture, tout en assurant que seules les fleurs répondant aux normes strictes sont mises en vente. Les fleurs sont minutieusement vérifiées pour leur taille, l’épaisseur et la longueur de leur tige, garantissant ainsi une qualité irréprochable ».
Le succès de la SICA repose sur son partenariat avec PHILAFLOR, un groupement technique financé à plus de 80 % par la coopérative. PHILAFLOR joue un rôle crucial dans la vérification des producteurs, en réalisant des analyses de terrain et en fournissant un suivi technique.
« Cela permet de s’assurer que les producteurs respectent les normes de qualité et de durabilité exigées par la charte HORTISUD. Chaque année, des milliers de contrôle sont effectués pour garantir que les fleurs répondent aux exigences de durabilité et de qualité, renforçant ainsi l’engagement de la SICA envers la production locale », reprend le PDG.
La vente au cadran, une méthode d’enchères unique, permet aux acheteurs de sélectionner les fleurs en temps réel, rendant le processus à la fois dynamique et transparent. Les acheteurs, munis de cartes magnétiques, suivent le passage des chariots de fleurs et effectuent leurs achats en direct. La coopérative a également mis en place un système de prélèvements équitable, prélevant 10 % sur les ventes des sociétaires et 12 % sur celles des non-sociétaires, sans augmentation depuis 40 ans.
« Ces fonds sont réinvestis dans des services techniques et commerciaux, garantissant un soutien aux producteurs. Plus de 2 millions d’€ d’investissements autofinancés témoignent de la bonne gestion de la SICA. Par ailleurs, en matière d’écologie, nous nous engageons à réduire notre empreinte carbone. Les hangars sont équipés de panneaux photovoltaïques et nous visons une autoconsommation de 40 à 50 % pour ses besoins en réfrigération. Les producteurs adaptent leurs exploitations à la culture des espèces méditerranéennes, réduisant ainsi le besoin de chauffage », précise encore Marc Long.
La SICA fait face à des défis en matière de diversité des produits. Pour répondre à la demande croissante, des importations sont nécessaires, notamment pour des fleurs comme le glaïeul, qui n’est plus cultivé localement. Les normes phytosanitaires variées en Europe compliquent également la situation. Le Marché aux Fleurs incarne l’esprit de coopération et d’innovation dans le secteur agricole. Avec un engagement fort envers la qualité et l’écologie, la SICA continue d’exister, tout en s’adaptant aux besoins d’un marché en constante évolution. Grâce à des partenaires tel que PHILAFLOR, la société reste un modèle de réussite, alliant tradition et modernité pour le bien-être de ses producteurs et de ses clients.
Laurette PARAY