27 septembre 2025
Il n’y a évidemment pas de meilleur écrin que le Musée des Arts Asiatiques pour présenter une exposition consacrée au sumo japonais.
Il n’y a évidemment pas de meilleur écrin que le Musée des Arts Asiatiques pour présenter une exposition consacrée au sumo japonais.
Il n’y a évidemment pas de meilleur écrin que le Musée des Arts Asiatiques pour présenter une exposition consacrée au sumo japonais. Ce sport, qui fait appel au physique (impressionnant !) des lutteurs comme à l’esprit, trouve ses racines dans les rituels shintoïstes anciens. Il était pratiqué à l’origine comme une forme de lutte sacrée pour divertir les dieux et assurer de bonnes récoltes. Ritualisé, il représente un art de vivre pour les Japonais et une curiosité encore mal connue pour le regard des Occidentaux. Cette exposition niçoise est la première de cette importance à être organisée en France.
« Le sumo fascine par son intensité autant que par sa rigueur. L’exposition du Musée des Arts Asiatiques explore cet univers codifié à travers la notion centrale d’équilibre – physique, moral, social – que tout lutteur (rikishi) s’efforce d’atteindre au fil d’une carrière souvent vécue comme une véritable initiation ». Le visiteur découvrira au fil de cette expo le quotidien des sumotoris (entraînements intensifs, hiérarchie stricte, repas rituels, vie collective), les combats et tournois, les stars de la discipline.
Cet événement est bâti autour du travail du photographe français Philippe Marinig qui a réalisé un reportage au long cours, fréquentant pendant dix-huit ans les écuries de sumo, dont il présente 80 clichés, et des illustrations du maître japonais de l’estampe contemporaine, Kinoshita Daimon. On y montre aussi pour la première fois un exemplaire d’un vase de Pierre Soulages remis comme récompense à un tournoi, en tout 150 objets rares issus de collections publiques et privées, dont les cadeaux diplomatiques reçus par Jacques Chirac, grand admirateur des sumotoris.
Pendant les périodes anciennes (de Nara à Kamakura, entre 794 et 1333), le sumo devint un événement officiel de la cour impériale, avec des règles et des cérémonies précises, associé à des rituels religieux. Il se développe aussi comme sport martial, pratiqué par les samouraïs pour s’entraîner au combat. Pendant la période Edo (1603–1868), les règles sont standardisées.
Six grands tournois annuels (basho) sont établis et les lutteurs deviennent de véritables vedettes, connues et admirées. Au début du siècle dernier, c’est la reconnaissance comme sport national et symbole de la culture japonaise traditionnelle. Il reste aujourd’hui encore très populaire dans l’Archipel où la discipline compte environ 600 lutteurs professionnels qui participent à des championnats organisés au fil des saisons à Tokyo, Osaka, Nagoya et Fukuoka. En jeu, la « Coupe de l’Empereur » et, pour le gagnant, une célébrité qui s’inscrira dans l’éternité.