25 septembre 2025
Il a été condamné à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé avec exécution provisoire
Le président de la région, Renaud Muselier, se montre très remonté sur le réseau social X après la condamnation à cinq ans de prison de l’ancien président de la République, avec mandat de dépôt différé, dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007 : « Un ancien Président de la République envoyé en prison, pour un délit qui n’est pas qualifié, sur la base d’un média qui a fait un faux caractérisé !! Après 15 ans de procédure, le discrédit de la classe politique par les voies judiciaires, pose un vrai problème démocratique ! Pendant ce temps, des centaines de délinquants et des OQTF restent libres sur notre territoire ! J’ai mal pour Nicolas Sarkozy, et suis malheureux pour la France. Je dois me maîtriser pour ne pas me faire submerger par un sentiment d’injustice trop fort ». Sébastien Leroy, maire LR de Mandelieu-La Napoule, ne mâche pas non plus ses mots : « En résumé : le document accusatoire de médiapart est un faux, pas de financement illégal, pas de flux financier, pas de corruption, pas d’enrichissement. Mais il est de droite et le syndicat de la magistrature le hait. Verdict 5 ans avec mandat de dépôt. Tout va bien camarade ».
Le maire LR de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura, fait, lui, part de son « indignation » et de son « incompréhension ». « Un ancien Président de la République, qui a tant servi la France, traité comme un délinquant. Cette exécution provisoire de sa peine (est) une mesure inadaptée et cruelle ». Christian Estrosi, maire de Nice et ministre pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012), adopte une position plus mesurée même s’il évoque un « coup de tonnerre ». Également dans un post sur X, il s’emploie surtout à lui apporter son soutien : « Aujourd’hui mon ami [Nicolas Sarkozy], notre ancien Président de la République, traverse l’une des épreuves les plus importantes de sa vie. Au-delà du coup de tonnerre que cette condamnation représente, je veux lui redire mon amitié et mon estime. Aucune décision de justice n’effacera l’homme d’État qu’il a été et qu’il reste, notamment dans le cœur des Français. Comme des millions d’entre nous, je me souviens de la manière dont il a fait rayonner la France dans le monde ». Dans un post court, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, ancien président du parti Les Républicains, aujourd’hui à la tête de l’Union des droites pour la République et allié du RN, a « une pensée amicale pour Nicolas Sarkozy, condamné à une peine extrêmement sévère dans un procès où les preuves de corruption ou de financement illégal de campagne n’ont », selon lui, « pas été établies ».
Sébastien Guiné