L’essentiel de l’actualité de ce mercredi 8 octobre


Politique


8 octobre 2025

Il est l’heure de parcourir les actualités de ces dernières heures dans votre revue de presse matinale

EDM-Estrosi : je t’aime, moi pas du tout

Éric Ciotti et Christian Estrosi sont au moins d’accord sur une chose : seule une présidentielle anticipée pourrait nous sortir de la crise politique actuelle, encore que rien ne soit garanti. Mais par son message sur X appelant le président à passer la main, le maire de Nice a provoqué l’ire d’Éric Dupond-Moretti qui s’est dit « ulcéré, scandalisé par son tweet minable ». Fidèle à sa réputation, l’ancien ministre de la Justice a cogné fort. «  Je n’ai jamais vu pire courtisan que Christian Estrosi. Il a été le courtisan de tout le monde : d’Emmanuel Macron, mais avant lui de Médecin, de Peyrat, de Le Pen, de Sarkozy à qui il veut aujourd’hui donner le nom d’une place  ! ». Des propos peu amènes, et d’autres encore, rapportés par Nice-Matin (07/10) qui indiquent avec certitude que le courant ne passe pas du tout entre EDM et Christian Estrosi.

Ultimes négos avant le crash...

Élisabeth Borne a proposé hier de « suspendre » sa réforme des retraites, ce qui est salué par le PS comme un geste positif mais encore insuffisant. Sébastien Lecornu a fait chiffrer par Bercy le coût de cette suspension. La gauche, hors LFI, réclame un gouvernement de cohabitation, ce dont ne veut pas entendre parler Bruno Retailleau. Il ne reste que quelques heures au fragile Premier ministre pour trouver la solution de l’énigme...

Macron lâché par certains des siens

Il n’y a pas que LFI, mais aussi des LR, Éric Ciotti et maintenant Christian Estrosi pour réclamer le départ d’Emmanuel Macron. Édouard Philippe, président du parti Horizons, lui demande également de partir avant la fin de son mandat en organisant «  une élection présidentielle anticipée  » après l’adoption d’un budget pour 2026. L’ancien Premier ministre rejoint ainsi Gabriel Attal, lui aussi pensionnaire de Matignon avant la dissolution, qui dit ne plus comprendre les décisions du chef de l’État, mais sans demander son départ anticipé pour ne pas fragiliser l’équilibre démocratique. Tu quoque mi fili  !

Dati n’a pas outragé les magistrats

Poursuivie pour corruption et trafic d’influence au côté de l’ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, Rachida Dati s’était crue autorisé à dire sur LCI concernant son cas personnel que les magistrats « qui refusent de faire leur travail conformément évidemment au code de procédure » perpétueraient des « atteintes graves  » aux droits de la défense. L’ancienne garde des Sceaux, actuellement ministre démissionnaire de la Culture, s’était attirée les foudres de juges qui avaient fait un signalement pour dénoncer un outrage à magistrat. Le parquet de Paris a décidé de classer sans suite.

Nice : plainte après un affichage « sauvage »

Des affiches en noir et blanc accusant le maire de Nice de « complicité de crimes de guerre et génocide » ont été apposées sur des murs du centre-ville. Elles montrent le portrait de Christian Estrosi avec la mention de « criminal » comme cela se faisait dans les vieux western. La ville a déposé plainte, le préfet des Alpes-Maritimes condamne de son côté des « propos antisémites et diffamatoires  ». Il affirme que la police est mobilisée pour retrouver les auteurs de cet affichage.


Jean-Michel Chevalier