10 octobre 2025
Philippe Oudot le maire de Fontan fait état dans un post de difficultés post tempête Alex
Dans un post sur Facebook le maire de Fontan réagit ce 10 octobre à un courrier postal reçu de la préfecture le 18 septembre : la commune avait demandé une dérogation exceptionnelle concernant des factures d’études techniques liées à la tempête Alex au titre des subventions du Fonds Barnier. Une demande de dérogation qui ne peut être légalement prise en compte justifie dans son courrier la préfecture. Une décision que le maire, Philippe Oudot, a dénoncée dans un post publié ce vendredi sur la page Facebook officielle de la commune.
Dans ce message, l’élu déplore la rigidité administrative de l’État face à la situation d’une petite commune encore marquée par les conséquences de la tempête Alex.
« Quelle déception, Monsieur le Préfet, de vous voir signer ce courrier sans même nous avoir appelés », écrit-il, regrettant que l’État refuse de prendre en charge le coût de plusieurs études techniques commandées après la catastrophe. Ces études, d’un montant total de 24 295 € HT, avaient été réalisées en 2021 et 2023 à la demande des services de l’État, rappelle le maire. La préfecture justifie son refus par un motif administratif : l’arrêté d’attribution du Fonds Barnier date du 14 novembre 2024, soit postérieurement à la réalisation des études. Dès lors, leur prise en charge ne peut être validée.
Avec ses 310 habitants, Fontan peine à absorber financièrement les conséquences des dégâts causés par la tempête Alex en 2020 souligne l’édile. « Il est tellement facile, pour une petite commune, de connaître à l’avance le montant de travaux colossaux, sans même passer par ces enquêtes techniques », ironise Philippe Oudot, dénonçant une « logique comptable » qui prime sur la réalité du terrain. Le maire regrette dans son post que l’État "s’efface avec élégance" en laissant aux collectivités locales la charge de dépenses qu’elles ne peuvent assumer seules. « Une dérogation exceptionnelle aurait mis en péril un État déjà écrasé par ses modestes 3 000 milliards de dettes », ajoute-t-il.
Ce message illustre les difficultés persistantes rencontrées par plusieurs communes de la vallée de la Roya dans la gestion administrative et financière de la reconstruction. Malgré les dispositifs exceptionnels mis en place après la tempête, nombre d’élus locaux continuent de dénoncer des procédures trop lourdes et un manque de souplesse de l’État face aux réalités des territoires sinistrés.