15 octobre 2025
Politique française au menu de vos brèves matinales de ce mercredi
Devant leurs responsabilités : avant même le discours de politique générale de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a prévenu que les motions de censure sont l’équivalent de « motions de dissolution », ou dit autrement il n’hésitera pas à dissoudre une nouvelle fois l’Assemblée. De quoi faire réfléchir les députés les plus tièdes, qui n’ont pas forcément « envie » de retourner devant les électeurs, surtout ceux qui ont été élus de justesse lors des Législatives anticipées. Le président a estimé que « les désaccords sont estimables, mais ils ne sont acceptables que si des compromis sont possibles », affirmant que les Français « sont fatigués du fracas » de la vie politique actuelle.
Après les dépôts de motion de censure par le Rassemblement national et LFI, qui seront examinées juedi matin, la « survie » du gouvernement tient au vote du groupe socialiste. Pour le convaincre, Sébastien Lecornu a donc annoncé la suspension de la réforme des retraites qui constituait une ligne rouge pour le PS. « C’est une victoire » a convenu Boris Vallaud, qui trouve toutefois que le compte n’y est encore pas avec un projet de budget « gravement insuffisant ». À droite en revanche, on hurle contre cette annonce : Éric Ciotti, président du groupe UDR, accuse le Premier ministre « de tout céder au Parti socialiste », affirmant que le chef du gouvernement a « perdu toute légitimité ». Pour le groupe Horizons d’Édouard Philippe, la suspension de la réforme des retraites est « une dangereuse facilité ».
Avec le sens de la mesure, le RN Jean-Philippe Tanguy a estimé que le projet de budget est une « boucherie fiscale ». Il ne peut donc « inspirer qu’un rejet et donc une censure ». Il assure que le gouvernement a choisi d’augmenter de 19 milliards les impôts, faisant porter l’essentiel de l’effort sur les classes moyennes et les entrepreneurs. Le bras droit de Marine Le Pen considère que la censure « n’est plus seulement un impératif moral et démocratique, mais un impératif économique et budgétaire ».
Sébastien Lecornu a promis devant l’Assemblée un « budget sérieux et fiable pour la France, utile et bon pour les Français, dans les trois mois ». Pour lui, il est nécessaire d’innover et d’assumer des ruptures. « Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez » a-t-il dit aux députés. « Partager le pouvoir avec le Parlement est incontestablement une rupture (…) Sans 49.3, sans majorité absolue, le Parlement aura le dernier mot. À vous de saisir ce pouvoir qui est une chance ». Sébastien Lecornu a annoncé une contribution exceptionnelle des grandes fortunes sans que le « patrimoine professionnel soit touché », le dépôt d’un nouveau «
projet de loi contre les fraudes », un « nouvel acte de décentralisation » et une désindexation des retraites.
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