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26 octobre 2025
42,195 km exactement, encore jamais parcourus, le défi de Maitre Julie Domene pour le 9 novembre
En 2024, ils étaient 18 000 coureurs (toutes épreuves confondues) au départ. Près de 50 % d’entre eux avaient choisi le Nice-Cannes pour leur premier marathon. C’est le cas de Maître Julie Domene avocate au barreau de Grasse. Portrait d’une sportive !
Le cap des 40 ans et cette envie de relever de nouveaux défis. Une soirée entre collègues et l’inscription est validée. Si pour l’avocate cette participation est une première, il ne s’agit surtout pas de jouer les amateurs. Certes, Maître Domene ne vise pas un chrono, finir en 5 heures est son objectif, mais elle suit avec application un planning d’entraînement méthodique. « En 2023 quand j’ai commencé à courir, j’ai participé à un semi, je n’étais pas bien préparée, du coup, j’ai subi la course, j’ai terminé sur les rotules. Depuis le mois d’août, je cours trois fois par semaine avec notamment une sortie longue le week-end, entre 15 et 23 km, je vais à la salle faire du RPM, du vélo, du cross training. J’ai une coach pour le renforcement musculaire et je fais du karaté deux fois par semaine avec ma fille. Je pense que je suis à 10 heures de sport par semaine. »
Pour cette épicurienne c’est peut-être le régime alimentaire qui est le plus contraignant. « Depuis début octobre zéro alcool, je mange sainement (mais ça depuis longtemps) en incluant plus de protéines. J’ai testé tous les produits que je vais emporter en course pour ne pas avoir de surprises. Trois jours avant la course il faudra boire des glucides, manger moins de fibres pour éviter les maux de ventre, des pâtes complètes, pas de sucre et le jour J le rituel : manger 3 heures avant la course un gâteau spécifique à se préparer. » Au fil des courses et des entraînements, Julie Domene apprend à mieux anticiper ses faiblesses. « Je me suis blessée il y a un an, j’ai fait une aponévrosite au pied car j’ai voulu courir trop et trop vite d’un coup, j’ai dû faire des séances de kiné et avoir des infiltrations. Il faut vraiment y aller progressivement. Si je sens que ça ne va pas, je ralentirai. Je pars bien équipée avec des gels, des pâtes de fruits, des électrolytes à prendre tout au long de la course. Je vais mettre de la crème anti-frottement au niveau des coutures des vêtements et en enduire mes pieds pour éviter les ampoules. »
Le dossier « marathon » a été scrupuleusement étudié pour rentrer dans le planning de l’avocate, spécialisée en droit de la famille et en réparation du préjudice corporel. « Il y a eu des sorties à 6h00 du matin pour pouvoir être en audience à 9h00. Je positionne mes entraînements en avance et j’organise mon agenda en fonction. J’ai mes accessoires pour le renforcement musculaire dans la salle de réunion pour les séances en visio avec ma coach. » Tout est parfaitement paramétré et cet équilibre, l’avocate en a besoin pour sa santé physique et pour évacuer le stress. « Parfois je me réveille la nuit à cause d’un dossier de contentieux et je ne me rendors pas car je cogite. » Courir et ne penser à rien, faire le vide. Mais en musique. « J’adore écouter du rock. J’aime bien Shaka Ponk et notamment le titre Run-Run-Run (rires). Je vais me concocter une petite playlist à base de Muse, des années 80, Céline Dion, quelque chose d’entraînant mais pas trop. Il y a des applications qui permettent de caler le rythme de la musique et de la course à pied. » Il s’agira de ne pas faire un départ en fanfare pour pouvoir arriver dans les délais fixés. « J’ai demandé à plein de monde de venir me voir à l’arrivée, je ne voudrais pas trop les faire attendre. »
Rendez-vous le 9 novembre en fin de matinée avec la médaille finisher !
Marine Einaudi