27 octobre 2025
La ligne à Grande Vitesse Sud-Est (LGV Sud-Est) a subi un incendie volontaire sur des câbles de signalisation
Les voyageurs empruntant la Ligne à Grande Vitesse Sud-Est (LGV Sud-Est) entre Paris et le sud de la France doivent s’attendre à de fortes perturbations ce lundi 27 octobre. Un incendie volontaire survenu dans la nuit, au sud de Valence, a gravement endommagé des câbles de signalisation et de communication, paralysant une partie du trafic ferroviaire.
L’incendie s’est déclaré vers 4h du matin, selon le communiqué du ministère des Transports. Les équipes de SNCF Réseau ont découvert des câbles brûlés sur environ 25 mètres, dont 16 câbles de fibre optique. Une vingtaine d’agents sont mobilisés sur place pour les remplacer et tenter de rétablir la circulation.
Un second incident, survenu vers 6h30 près de Bollène, a aggravé la situation : des câbles caténaires ont été volés, compliquant encore les réparations.
La circulation est totalement interrompue entre Valence Ville et Lapalud sur la LGV. Les trains sont donc détournés par la ligne classique, moins rapide et déjà très fréquentée. Résultat : une centaine de TGV sont touchés aujourd’hui — avec des suppressions totales ou partielles et de nombreux retards. Les trois opérateurs présents sur la ligne, SNCF Voyageurs, Trenitalia et Renfe, ont chacun mis en place un plan de transport adapté et contactent leurs clients pour les informer des modifications.
Les réparations devraient durer toute la journée de lundi. Le retour à la normale est envisagé mardi 28 octobre dans la matinée, selon le ministère. Les forces de l’ordre ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de ces actes de malveillance.
Le ministère des Transports, Philippe Tabarot, rappelle que la sécurisation du réseau ferroviaire est une priorité, en lien avec le ministère de l’Intérieur. SNCF Réseau déploie actuellement un dispositif de surveillance 24h/24 sur les 28 000 km de voies, avec 3 200 agents de la Sûreté ferroviaire, épaulés par la police et la gendarmerie. Des technologies avancées – caméras, alarmes, drones et trackers GPS – sont utilisées pour détecter rapidement les activités suspectes. Près de 100 millions d’euros sont consacrés chaque année à la protection du réseau.
Philippe Tabarot, doit se rendre cet après-midi au Centre National des Opérations Ferroviaires (CNOF) pour faire le point sur les réparations et les mesures de sécurisation en cours.
Valérie Noriega