3 novembre 2025
Portée par quatre États fondateurs : la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, l’initiative s’élargit déjà
La France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie ont obtenu l’aval de la Commission européenne pour créer l’EDIC Digital Commons ( (European Digital Infrastructure Consortium), un consortium inédit destiné à concevoir et gérer des infrastructures numériques communes à l’échelle du continent.
Doté d’une personnalité juridique propre, ce cadre permettra aux États membres de co-investir dans des technologies ouvertes, interopérables et durables - de l’intelligence artificielle au cloud, en passant par la cybersécurité et la géomatique. L’objectif est notamment de réduire la dépendance à l’égard des fournisseurs extra-européens, qui dominent encore 80 % des infrastructures numériques utilisées en Europe.
Pour Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du numérique, l’initiative « traduit un élan collectif qui donnera à l’Europe la capacité d’agir et d’innover par elle-même ». Même tonalité en Allemagne, où Thomas Jarzombek, secrétaire d’État parlementaire, salue « un signal fort pour la souveraineté numérique européenne ».
Le consortium EDIC Digital Commons se veut aussi un pont entre les acteurs publics et privés, en facilitant la rencontre entre les besoins des administrations et l’offre technologique des entreprises européennes, notamment des PME : « Grâce à l’EDIC Digital Commons, nous pouvons unir nos forces, faire grandir les alternatives open source et donner aux gouvernements européens les moyens d’agir en toute autonomie. » détaille Art de Blaauw, Chief Information Officer (CIO) de l’administration centrale des Pays-Bas
Le lancement officiel aura lieu le 11 décembre à La Haye, en présence des États fondateurs et de plusieurs pays observateurs — dont le Luxembourg, la Slovénie et la Pologne. Une première pierre vers un véritable marché unique des communs numériques européens.
Valérie Noriega