5 décembre 2025
Retour sur la table ronde très instructive, dans le cadre du CEPIM 2025, sur les usages de l’IA
La directrice de l’immobilier de la Caisse d’Épargne Côte d’Azur, Hélène Da Costa, animait récemment une table ronde très instructive, dans le cadre du CEPIM 2025, sur les usages de l’IA.
Le CEPIM (Caisse d’Épargne Professionnels de l’Immobilier) est un événement organisé chaque année par la Caisse d’Épargne Côte d’Azur et qui a vocation, depuis 18 ans, à distiller formation et informations aux clients de la CECAZ, professionnels de ce secteur. Cette année, le thème était l’incontournable intelligence artificielle. Les participants à la table ronde, Nathalie Grasset, directrice Digital & Data d’Adéquation, Olivier Colonna d’Istria, président de l’IFPImm, et Christophe Courtin, P-DG de Courtin Investment, ont tous trois mis en avant les avantages de l’IA dans l’immobilier, sans en occulter les limites. Hélène Da Costa, chargée d’animer les échanges de ce temps fort du CEPIM, organisé le 13 novembre à Terre Blanche dans le Var, a relevé que l’immobilier était « un secteur très riche en données », mais qu’il convenait de faire le tri. « Qu’est-ce qu’une donnée de qualité ? », a pour sa part interrogé Nathalie Grasset avant d’exposer « qu’entre 50 et 80 % des données qui circulent sur internet sont générées par l’IA ».
Selon elle, une donnée de qualité est une donnée « authentique », c’est-à-dire une donnée dont on peut trouver la source, une donnée « complète » et une donnée « fraîche », c’est-à-dire récente, afin de piloter de façon optimale. « Rien ne va de soi en matière de data », a-t-elle affirmé. « Il faut être vigilant sur la manière dont on saisit la donnée. Il faut savoir à quoi elle va servir. » Enfin, il y a un enjeu de souveraineté quant au stockage de la donnée : « À qui vais-je confier mon capital data ? » Pour Christophe Courtin, « il faut que la data soit juste. Et il faut avoir un cloud souverain ». « Avant même de parler de données, l’immobilier est un secteur qui est une mine d’informations », a souligné de son côté Olivier Colonna d’Istria. « C’est un des secteurs qui peut vraiment profiter de ce que peut apporter l’IA et je crois qu’il faut se dire que l’IA est aussi un réducteur de risques », a-t-il ajouté. Mais Il a également alerté sur la « charge environnementale considérable » liée à l’utilisation de l’IA.
Avant la table ronde, en ouverture du CEPIM, Frédéric Le Beuzit, membre du directoire de la CECAZ, s’est réjoui de la reprise du crédit immobilier. « Toutes banques confondues, on voit bien que depuis quelques mois on a une réaccélération de la demande de crédit habitat, de l’ordre de 25 à 30 %. C’est un signe positif (…) et nous avons besoin d’informations positives », a-t-il confié. « Nous voulons continuer notre accompagnement auprès de tous les professionnels de l’immobilier de la région. Nous ne pratiquons pas de politique de stop and go. Même dans les moments un peu plus compliqués, on a toujours été à vos côtés et on compte le rester. » La conclusion du CEPIM est revenue au président du directoire de la CECAZ, Claude Valade. « Je trouve qu’on est dans un territoire qui est plutôt préservé », a-t-il assuré, mettant en avant l’attractivité du territoire. « Depuis le 1er janvier, nous avons produit, au niveau de la Caisse d’Épargne Côte d’Azur, 40 % de crédits de plus que l’année dernière à la même période, dans le Var et dans les Alpes-Maritimes. On n’est pas encore revenu au niveau de 2022 mais le marché est en train de bouger. »
Sébastien Guiné