5 décembre 2025
Que retenir des informations de ces dernières heures ? Notre sélection de brèves pour vous y aider
La commission de la carte d’identité des journalistes professionnels s’inquiète après avoir découvert cet été l’existence d’un document du ministère de l’Intérieur intitulé « schéma national des violences urbaines » (SNVU) qui porterait atteinte « gravement à l’exercice » du métier et « à la liberté d’informer et d’être informé ». Ce document « diffusé dans la plus grande discrétion fin juillet auprès des forces de l’ordre » évoque « la prise en compte du statut des journalistes telle que consacrée par le schéma national du maintien de l’ordre, ne trouve pas à s’appliquer dans un contexte de violences urbaines ». Les journalistes craignent que leur sécurité sur les manifs ne soit plus garantie lorsqu’ils traversent « les dispositifs de sécurité mis en place » par les autorités. Leur protestation a été entendue par Beauvau qui a rectifié sa circulaire.
Alors que l’adoption du budget est plus qu’incertaine malgré les concessions du gouvernement, le président du Sénat considère que l’usage du 49.3 n’est pas tabou et que Sébastien Lecornu aurait tort de s’en priver. « Le premier ministre ne nous a pas consultés pour abandonner le 49.3 ni pour abandonner la réforme des retraites. Je lui dis en toute liberté que pour donner un budget à la France, Sébastien Lecornu doit envisager le 49.3. Une arme constitutionnelle n’est pas une arme contre la démocratie parlementaire, car la démocratie parlementaire s’est exprimée. Je préfère clairement le 49.3 aux ordonnances ou la loi spéciale ».
Conséquence directe de la dernière loi contre les narcotrafics promulguée le 13 juin, la CAF, la police nationale, la gendarmerie et les parquets ont passé dans le Var une convention pour que les revenus du trafic de drogue et du blanchiment soient intégrés dans le calcul des droits aux aides sociales. Des « échanges sécurisés » d’informations permettront de recalculer les aides en fonction de l’ensemble des revenus des foyers concernés, ce qui reviendra à baisser ou à annuler les prestations sociales. Depuis le début de l’année, le montant des sommes appréhendées dans le cadre d’enquêtes placées sous l’autorité des parquets s’élève à 1,3 million d’euros.
Le tribunal judiciaire de Paris va examiner cet après-midi la demande de suspension de trois mois du site Shein réclamée par le gouvernement à la suite de la vente de produits illégaux, notamment de poupées « pédopornographiques », des armes de catégorie A et de médicaments. Cette audience au civil était prévue fin novembre mais a été reportée à aujourd’hui à la demande de l’avocat de l’État, et la décision devrait être rendue dans les prochains jours. Le gouvernement s’appuie sur l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique qui prévoit que le TJ peut ordonner toutes mesures pour prévenir ou faire cesser un dommage occasionné par un contenu en ligne.
Cette personnalité rayonnante avait ouvert une galerie d’art à Nice où elle présentait les travaux des créateurs contemporains de toutes disciplines (peinture, sculpture, musique…) et avait été à l’origine en 1986 de la manifestation Art Jonction International qui fédérait une soixantaine de galeries pour mettre en valeur le travail des artistes d’aujourd’hui. À la fermeture de sa galerie de la rue de la Terrasse à Nice, elle avait poursuivi cette activité dans son appartement. Mère de deux fils, cinq fois grand-mère, elle avait aussi vécu à New York et était devenue écrivaine sur le tard, une activité qui lui apportait un grand bonheur. L’art contemporain perd avec elle sa meilleure avocate.
Jean-Michel Chevalier