5 décembre 2025
Une victoire majeure selon Renaud Muselier : l’Europe reconnaît la LNPCA comme projet prioritaire
Réunis à Bruxelles le 4 décembre, les ministres européens des Transports ont validé une avancée majeure pour le développement ferroviaire du sud de la France : l’axe Marseille–Gênes sera intégré parmi les projets transfrontaliers prioritaires du futur Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE). Cette décision ouvre la voie à de nouveaux financements européens pour la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur (LNPCA).
Jusqu’à présent, seule la section Nice–Gênes figurait dans la liste des liaisons prioritaires. L’extension à l’ensemble du corridor résulte notamment de l’action du ministre français des Transports, Philippe Tabarot, soutenue par la Région Sud. Les autorités européennes reconnaissent désormais l’intérêt transfrontalier global de la liaison.
Cette évolution s’appuie sur un constat partagé : la LNPCA dépasse le cadre régional et constitue une infrastructure stratégique pour la circulation des voyageurs et des marchandises entre l’Espagne, la France et l’Italie. Parmi les aménagements attendus, la mise en souterrain de la gare de Marseille-Saint-Charles doit faciliter le développement des liaisons internationales, tout comme la future gare TGV Nice–Aéroport ou encore la navette ferroviaire toulonnaise.
La décision, qui doit être définitivement adoptée le 15 décembre puis actée par le Conseil européen, permettra à l’Union européenne de renforcer son soutien financier. Après une première contribution de 108 millions d’euros, les phases 1 et 2 du projet représentent un investissement total de 3,6 milliards d’euros, financés à 40 % par l’État et à 40 % par les collectivités territoriales.
« Dès 2028, c’est tout l’axe Marseille–Gênes qui sera éligible aux financements européens en tant que liaison transfrontalière prioritaire. C’est une décision majeure, qui confirme la dimension européenne de la Ligne Nouvelle Provence–Côte d’Azur », a réagi Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Selon lui, cette reconnaissance fait de l’axe Marseille–Vintimille un « maillon essentiel de l’arc méditerranéen ».
Valérie Noriega