Emploi : Il y a des débouchés chez les métalliers !


Economie


9 décembre 2025

Le point sur les réalités concernant le secteur de la métallerie avec l’UNM

De passage au siège de la FBTP 06 à Nice il y a quelques jours, le président et le délégué général de l’Union nationale des métalliers ont fait part de quelques réalités concernant leur secteur.

« La métallerie est très large, c’est une des richesses du métier. Le principe de base c’est le travail de l’acier, de l’aluminium, du laiton… et derrière, il y a toute une création d’ouvrages extrêmement variés », a exposé Hervé Lamy, délégué général de l’Union des métalliers, l’une des unions métiers de la Fédération française du bâtiment (FFB). Selon Hervé Lamy, la métallerie est « l’un des rares secteurs d’activité au sein du bâtiment qui a conservé des capacités de conception en interne. Les métalliers les plus structurés conçoivent, fabriquent et mettent en œuvre. L’aspect créatif du métier est très fort  ».
Pour le président, Christophe Bonhomme, cette diversité du métier peut aussi desservir car cela crée un problème de lisibilité. « Le métallier fait à la fois des garde-corps, des façades, des menuiseries, de la ferronnerie, de la ferronnerie d’art, de la charpente métallique, de l’automatisme… ». Cette offre pléthorique peut être pénalisante à l’heure du recrutement et alors que «  nous avons du mal à trouver des jeunes », admet Christophe Bonhomme. «  Il y a beaucoup de débouchés », assure-t-il, avec beaucoup de formations, initiales ou continues.
Lionel Dolciani, vice-président de la FBTP 06 et gérant du groupe de métallerie Dolciani, précise qu’il existe, dans les Alpes-Maritimes, cinq établissement pour se former à ces métiers : les lycées Vauban et Don Bosco, à Nice, le lycée Hutinel, à Cannes, le CFB (Centre de formation du BTP) d’Antibes et la maison des Compagnons du devoir de Cagnes-sur-Mer.

Le problème du logement

«  Sur le terrain il y a des besoins. Nous avons de très grosses difficultés à recruter, que ce soit pour la fabrication, la pose ou dans les bureaux d’étude », confirme Lionel Dolciani. « Il y a un vrai besoin de trouver des gens avec des compétences techniques élevées. C’est très dur. Et il est difficile de faire venir des gens en dehors du département à cause du prix des locations. Et je ne parle même pas pour l’achat… », ajoute le vice-président de la FBTP 06 qui connaît très bien cette problématique du logement pour intervenir régulièrement au sein de l’Observatoire immobilier d’habitat de la CCI Nice Côte d’Azur. Il relève qu’il y a dans le département deux « très gros marchés » pour la métallerie : «  les deux caps, Cap-Ferrat et Cap-Antibes. Il y a des demandes avec des clients qui ont des moyens conséquents pour continuer à faire du fer forgé par exemple. Et il y a également les marchés de menuiserie métallique dans les centres historiques. »

Cérémonie en hommage à Saint-Éloi
L’Union des métalliers, invitée à Nice par la section des Alpes-Maritimes présidée par Fabrice Fernandez, a fêté Saint-Éloi, saint patron de beaucoup de professions dont les métalliers du bâtiment, pour la 61e fois. «  Depuis plus de 60 ans il y a une cérémonie d’intronisation au cours de laquelle les métalliers méritants (appelés les compagnons de Saint-Eloi) ou les extérieurs, des architectes, des économistes ou des partenaires… (les « honoris causa »), rentrent dans la confrérie  », a souligné Hervé Lamy.

La métallerie dans le BTP en chiffres
Le délégué général a également fait part de quelques données pour se rendre compte de l’importance de ce secteur d’activité en France et de l’importance de l’Union des métalliers : «  Nous sommes 3 900 entreprises adhérentes en France, pour environ 40 000 salariés. Le volume globale de la métallerie en France, ce sont plus de 20 000 entreprises et 69 000 salariés. L’Union des métalliers représente les entreprises les plus structurées, les plus organisées, pour à peu près 75 à 80% du chiffre d’affaires. La métallerie française pèse 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires. »



Sébastien Guiné