La « vision » immobilière d’Édouard Philippe


Economie


12 décembre 2025

Il est intervenu au congrès de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) cette semaine

Édouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, est intervenu au congrès de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) qui s’est tenu en début de semaine à Paris pour regretter que l’immobilier soit aussi taxé en France. Sur ce sujet l’ancien Premier ministre a caressé la profession dans le sens du poil pour déplorer que « la fiscalité qui vise aujourd’hui l’acquisition, la détention et la transmission d’immobilier, est objectivement désincitative ». L’était-elle moins quand il était à Matignon ?

En tous cas, il a semblé regretter une mesure mise en place en 2017 sous son gouvernement : la transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Si pour lui l’ISF, tel qu’il se présentait, avait plus d’inconvénients que d’avantages, ce qui a justifié sa transformation en IFI. «  Je suis partisan de dire que ce n’est pas complètement à l’État de définir les choix (des ménages) en matière d’épargne » assume-t-il aujourd’hui, sans détailler davantage les impôts qu’il souhaiterait voir évoluer. L’Assemblée nationale a voté la création d’un nouvel impôt qui remplace l’IFI. Cet impôt « sur la fortune improductive » est assis sur une assiette fiscale élargie, prenant en compte désormais aussi l’immobilier, les bijoux, yachts, œuvres d’art, cryptomonnaies.
Par ailleurs, Édouard Philippe est défavorable à la pérennisation de l’encadrement des loyers dont l’expérimentation prend fin dans un an. Il souhaite également « renforcer les droits des propriétaires  » pour rendre le marché de l’immobilier locatif plus fluide.


Jean-Michel Chevalier