Les parents et leur rapport aux écrans


Politique


31 décembre 2025

Lors de « La semaine pour renforcer la sécurité des soins des plus jeunes », le Centre Hospitalier de Toulon – La Seyne a proposé une conférence sur le rapport des parents aux écrans.

L’omniprésence des écrans dans la vie quotidienne a profondément transformé nos habitudes. Téléphones, ordinateurs, tablettes, télévisions et objets connectés rythment nos journées et redessinent nos interactions familiales. Si le débat se concentre souvent sur l’usage des écrans par les enfants, on oublie parfois que les parents eux-mêmes entretiennent un rapport complexe à ces outils numériques.
Pour beaucoup de parents, les écrans sont devenus des alliés incontournables. Ils permettent de gérer le travail à distance, de rester connectés aux proches, d’accéder à l’information ou encore d’organiser le quotidien familial (applications de messagerie scolaire, agendas partagés, courses en ligne). Les bénéfices pratiques sont indéniables : gain de temps, flexibilité et maintien du lien social.

EFFET MIROIR

Mais cette présence constante n’est pas sans conséquences. Les écrans brouillent parfois la frontière entre vie professionnelle et vie privée, ce qui peut créer un sentiment de surcharge mentale. Nombre de parents admettent également avoir du mal à décrocher, au point que leurs enfants soulignent leur inattention : un message consulté pendant le dîner, une réponse rapide à un e-mail au milieu d’un jeu, un regard distrait vers les réseaux sociaux.
Les comportements parentaux face aux écrans ont un impact direct sur les enfants. Ceux-ci apprennent davantage par imitation que par consigne. Si un parent passe beaucoup de temps sur son téléphone, il devient difficile de limiter l’usage de la tablette ou de la console à son enfant sans paraître contradictoire. Le rapport des adultes aux écrans constitue donc un modèle implicite mais puissant.

De plus en plus de familles cherchent à rééquilibrer leur rapport au numérique. Certains instaurent des « zones sans écran » (la table à manger, la chambre), d’autres fixent des créneaux horaires dédiés à la déconnexion. Le défi consiste à concilier les avantages des outils numériques avec le besoin de présence, de dialogue et de moments de qualité partagés.
Plus d’informations sur www.actioninnocence.org


Gilles Carvoyeur