22 décembre 2025
Début des travaux « plutôt 2027 » que fin 2026 en raison d’un budget non encore totalement bouclé
Le budget, initialement évalué à quelque 70 millions d’euros mais ramené à 48 millions, est aujourd’hui quasiment bouclé. Le projet a ainsi pu être présenté il y a quelques jours.
« Puisque nous avons obtenu toutes les autorisations, puisque le concours d’architectes est lancé avec 46 candidatures et une désignation de l’architecte en février 2026, nous pouvons annoncer que nous aurons le premier coup de pioche à la fin de l’année 2026 », s’est réjoui le président d’Université Côte d’Azur, Jeanick Brisswalter, à l’occasion d’une conférence de presse depuis le site actuel, le 18 décembre.
« Ce Campus Santé est une étape essentielle dans la trajectoire d’Université Côte d’Azur. On souhaite adosser une formation d’excellence dans les domaines médical et paramédical, connectée à la recherche et à l’innovation, au service du bien-être et de la santé des citoyens », a ajouté M. Brisswalter, précisant qu’il manquait toutefois « encore quelques fonds pour financer la fin de ce campus ».
« Par ce financement global, l’État envoie un signal clair et sans ambiguïté : ce campus est un investissement qui est stratégique, pour la formation des enseignants, pour la qualité des soins, pour la souveraineté sanitaire de tout un territoire », a annoncé le préfet. Il manque ainsi un peu plus de trois millions d’euros pour atteindre la barre des 48 millions mais le président de l’université a bon espoir que la région Sud imite la métropole, le département et l’État en accordant à son tour une rallonge. « Ce n’est pas un projet de bâtiments supplémentaires, c’est un choix collectif, un engagement durable, une réponse concrète aux défis majeurs que sont la santé, priorité numéro un, le vieillissement de la population, la formation des soignants, l’excellence de notre recherche », a poursuivi le préfet, qui s’est toutefois montré plus prudent que le président de l’université quant au début des travaux évoquant « plutôt 2027 » que fin 2026. Pour Laurent Hottiaux, « il y avait urgence à agir, à anticiper et à investir », évoquant « des locaux saturés, dispersés, inadaptés aux nouvelles méthodes pédagogiques et à l’augmentation des effectifs ».
Le doyen de l’UFR de Médecine, Jean Dellamonica, a confié qu’il y avait actuellement 280 étudiants en médecine « dans une faculté qui a été construite pour 70 ». « Notre responsabilité sociale est de fournir, le mot n’est pas joli, le nombre de professionnels dont notre territoire et dont les citoyens ont besoin. Il ne s’agit pas forcément de ne former que des médecins, on parle de toutes les professions du soin », a-t-il ajouté alors que le futur site regroupera les formations de médecine, d’odontologie (déjà présente à Saint Jean d’Angély), la pharmacie, la maïeutique, la kinésithérapie, l’orthophonie et les infirmières et infirmiers spécialisés. Ce campus, qui devrait être bâti en trois ans, est « une demande très forte des enseignants et des étudiants », a confirmé Auriane Gros, directrice du département d’orthophonie. « On a augmenté nos promotions mais malheureusement la place manque. Et nous sommes obligés de recourir plus à la visio, ce qui pour des enseignements très pratiques peut être un peu délétère pour la formation. Cette création du Campus Santé est pour nous une grande nouvelle. Notre objectif serait de doubler les promotions et d’avoir 80 orthophonistes chaque année. »
Sébastien Guiné