23 décembre 2025
Votre revue de presse matinale est avancée pour un tour du monde des informations en 1 minute
Pour éviter un « shutdown » à l’américaine, Sébastien Lecornu a présenté hier soir en conseil des ministres une loi spéciale qui permettra à l’État de fonctionner en l’absence de budget voté avant le 31 décembre. Son texte comprend trois articles pour autoriser la levée des impôts sur les bases de l’ancien budget, pour flécher des recettes vers les villes, départements et régions pour que ces collectivités puissent continuer à assurer leurs missions, et pour permettre d’emprunter sur les marchés financiers. Cette loi spéciale doit être adoptée au plus tard mercredi. Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, a expliqué que ce texte autorisera un « service minimum » pour que l’État assure un « service minimum » en attendant le vote d’un budget en 2026.
Une explosion survenue hier en début d’après-midi dans une usine classée Seveso de la vallée de la chimie près de Lyon a fait quatre blessés, dont trois grièvement atteints, tous des employés. La préfecture du Rhône a déclenché le plan Orsec autour de l’usine Elkem. La circulation a été coupée sur l’autoroute A7 ainsi que le trafic ferroviaire et fluvial. La population a été invitée à se confiner pendant quelques heures, la préfecture indiquant en cours d’après-midi qu’il n’y avait pas de risque pour les habitants des environs.
La guerre est dangereuse, même loin du front. Un général de l’état-major russe a été tué hier matin dans l’explosion de sa voiture à Moscou. Les autorités locales évoquent une possible implication des services spéciaux ukrainiens. Un engin explosif avait été placé sous le véhicule. Ce mode opératoire a déjà été utilisé avec succès contre un autre général russe, chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major, contre la fille d’un l’idéologue ultranationaliste et contre le commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique dont la trottinette électrique avait été piégée.
Ce n’est pas parce qu’il est empêtré dans l’affaire Epstein, que l’inflation repart aux États-Unis et qu’il n’a pas encore réussi à mettre d’accord les Russes et les Ukrainiens sur son plan de paix que Donald Trump a abandonné sa lubie de faire main basse sur le Groenland. Il vient de désigner le gouverneur de Louisiane comme son envoyé spécial pour ce dossier. Voici qui agace le Groenland et le Danemark, qui sont fermement opposés à toute annexion. Pour Trump, ce territoire est essentiel à la sécurité américaine et la « survie » de ses alliés dont nous ne savons pas, nous Européens, si nous en faisons encore partie. Le gouverneur de Louisiane, qui aurait pourtant beaucoup à faire chez lui pour lutter contre la pauvreté et la délinquance violente, a confirmé qu’il veut faire de l’île « une partie intégrante des États-Unis ».
L’association Cannes Université invite l’historienne spécialiste des États-Unis Nicole Bacharan et le journaliste et écrivain Dominique Simonnet à donner une conférence à l’Espace Miramar vendredi 30 janvier à 18h30, dans la continuité de leur récent livre intitulé « Requiem pour le monde libre » sorti cet automne. Et si la démocratie était une parenthèse de l’histoire ? Entre trumpisme, poutinisme et islamisme, peut-on encore imaginer que nos valeurs humanistes puissent survivre alors que de nouvelles forces cherchent à diriger le monde ? Nourris de nombreuses rencontres et d’enquêtes inédites en France, aux États-Unis, en Europe et au Moyen-Orient, les conférenciers proposeront un plaidoyer engagé pour la pensée libre, l’universalisme et la raison, indispensables pour comprendre notre époque troublée et ne pas céder aux sirènes des extrêmes. Informations sur www.cannes-université.fr
Jean-Michel Chevalier