23 décembre 2025
Après un départ de Monaco, la Vuelta 2026 promet un spectacle intense sur trois semaines
La Vuelta 2026 s’élancera de Monaco le 22 août pour s’achever le 11 septembre à Grenade, au terme d’un parcours particulièrement exigeant et résolument méditerranéen. La 81e édition de la course espagnole traversera quatre pays (Monaco, la France, Andorre et l’Espagne) avant de concentrer ses dix dernières étapes en Andalousie.
Le Grand Départ sera donné depuis le Casino de Monaco, tandis que l’arrivée finale se tiendra dans un lieu inédit pour l’épreuve : le palais de l’Alhambra, à Grenade. La ville andalouse devient ainsi la huitième à accueillir le dénouement de La Vuelta, une première depuis près de quarante ans hors de Madrid ou Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le souverain monégasque S.A.S. le Prince Albert II a salué l’événement : « Accueillir le Grand Départ de La Vuelta 26 en Principauté de Monaco est une véritable fierté et une chance unique de montrer au monde toutes les facettes de notre pays : l’excellence sportive, l’engagement environnemental et l’ouverture à l’international. Nous sommes honorés d’offrir à La Vuelta, aux coureurs, aux équipes et à tous les passionnés de cyclisme, un cadre prestigieux pour lancer l’édition 2026 de la plus belle des manières. »
Présent lors de la révélation du parcours en principauté, le directeur général de la course Javier Guillén a souligné l’identité de cette édition : « Ce sera une édition très méditerranéenne, depuis son départ jusqu’à la dernière étape en Andalousie. Monaco marquera un lancement de prestige pour une édition qui visitera des villes historiques, des cols qui font partie de notre histoire et des ascensions inédites, avant de se terminer dans un cadre unique comme l’Alhambra, la forteresse rouge de Grenade ».
Sur le plan sportif, le menu s’annonce particulièrement relevé avec plus de 58 000 mètres de dénivelé positif. Le tracé comprend deux contre-la-montre, sept étapes de montagne, quatre de moyenne montagne et huit étapes accidentées ou plates, faisant de cette édition l’une des plus difficiles de l’histoire récente de La Vuelta.
Après un départ monégasque suivi d’un premier contre-la-montre de 9 km, la course passera par la France avec des arrivées à Manosque et Font-Romeu, avant de basculer vers les Pyrénées et Andorre. La principauté andorrane proposera une étape courte mais dense de 104 kilomètres, incluant le Port d’Envalira, Beixalis, le Coll d’Ordino et l’Alto de la Comella.
L’architecte du parcours Fernando Escartín n’a pas caché la sévérité du tracé : « C’est un parcours très dur ! La montagne sera la grande protagoniste de l’une des éditions les plus difficiles de l’histoire de La Vuelta. Andorre rendra la course exigeante dès le début avec une étape courte mais très difficile, avant d’aborder des ascensions telles que Valdelinares, Aitana, Calar Alto, la Pandera, Penas Blancas ou le tout nouveau Collado del Alguacil lors d’une dernière journée de montagne très difficile. Il y aura également plusieurs étapes de moyenne montagne qui nous réserveront certainement un grand spectacle. »
Plusieurs ascensions emblématiques font leur retour, comme Valdelinares, Aitana, Calar Alto ou la Sierra de la Pandera, tandis que deux nouveautés marqueront cette édition : un secteur de 3,5 km de route non asphaltée menant au Puerto El Bartolo lors de la 6e étape, et surtout le Collado del Alguacil, montée inédite aux pentes pouvant atteindre 20 %, point final de la 20e étape en Sierra Nevada.
Les spécialistes du contre-la-montre disposeront également d’un effort chronométré plus long que ces dernières années, avec 32,5 km entre Puerto de Santa María et Jerez de la Frontera. Les sprinteurs, eux, pourront viser quatre à cinq opportunités, y compris lors de la dernière étape, dont l’arrivée à l’Alhambra comportera une montée finale d’environ un kilomètre.
Valérie Noriega