2 février 2018
La rentrée solennelle du Tribunal de Commerce de Grasse a eu lieu dernièrement au palais de Justice de la cité des parfums. La présidente Karine Gigodot a mis en avant "une baisse du volume d’activité en 2017 tant en contentieux général qu’en référé ou au niveau des injonctions de payer".
Elle a aussi constaté "un recul de l’activité judiciaire liée aux procédures collectives, avec une baisse de 20% des ouvertures de procédures collectives".
C’est fort de ce constat que la juridiction a décidé, en 2017, de mettre l’accent sur la mission de prévention dévolu au Tribunal de Commerce.
"Très souvent, le chef d’entreprise, surtout s’il n’a pas les moyens de s’entourer de conseils compétents, n’a pas une perception tout à fait exacte de la situation : absence de documents de gestion, manque de recul, etc.", a poursuivi
Karine Gigodot pour qui les entrepreneurs en difficulté bien conseillés peuvent s’en sortir "par le haut".
"Encore faut-il ne pas attendre d’être sous respirateur pour aller voir son médecin et avoir envie de vivre et de se battre !"
Enfin la présidente a tenu à conclure en se laissant aller à un peu de chauvinisme : "Aussi pouvons-nous nous réjouir pour le tissu économique grassois que les 67 parfumeries industrielles du ressort de Grasse, qui emploient 4 245 salariés sur notre territoire et réalisent un chiffre d’affaires consolidé mondial de 2,4 milliards d’euros, soient toujours là en 2018 (...) et que deux écoles de grande renommée aient décidé d’y poser leurs valises".
Pierre BROUARD