Laure Carladous : une femme à la barre de la fédération du BTP-06


Economie


3 juillet 2018

Après une solide formation en France et aux États-Unis, elle est revenue diriger l’entreprise familiale Spada. Elle succède maintenant à Philippe Gautier à la présidence de la FBTP-06.

Ne lui dites pas "présidente", mais "président". Pour cette fonction à la tête de la FTBP-06, Laure Carladous revendique en effet le masculin, pour être considérée en stricte égalité avec ceux qui l’ont précédée à ce poste et avec ses collègues du métier. Elle remplace Philippe Gautier, arrivé au terme de son mandat, et fait partie des huit femmes seulement qui, en France, ont atteint ce niveau de responsabilité. Elle est la première en Paca, et espère bien ouvrir la voie à d’autres prêtes comme elle à s’engager...

5 000 entreprises dans les Alpes-Maritimes

"J’appartiens à la troisième génération familiale dans le bâtiment. Quand Philippe Gautier m’a proposé de me présenter à la tête de la Fédération, j’ai d’abord dit non. Puis, après réflexion, j’ai fini par penser qu’il était temps de me mettre au service de la profession après quarante années passées dans le métier, et me voilà". En devenant la figure de proue d’un secteur représentant 22 300 emplois et 5 000 entreprises réalisant un chiffre d’affaires de trois milliards d’euros, Laure Carladous est loin de tomber dans un monde inconnu. À la "Fédé", elle faisait déjà partie du bureau, au poste de secrétaire, et connaît donc parfaitement les rouages de la maison.

Le retour sur la Côte

Son curriculum vitae fait de son élection à la présidence une évidence : classe prépa au Lycée Masséna, diplôme d’ingénieur option travaux publics à Centrale-Paris, complété par un MIT en géotechnique aux États-Unis où elle s’est installée un temps. "Pour travailler, une femme doit avoir plus de bagage qu’un homme" prévient-elle celles qui voudraient entrer dans la carrière. Justement, sa carrière, elle la mènera depuis 1988 en France, sur la Côte d’Azur, au sein de l’entreprise familiale Spada, qu’elle codirige avec son frère Pierre Noiray, occupant des postes d’ingénieur d’études et de contrôleur de gestion dans cette société de soixante dix personnes spécialisée en travaux publics, construction, génie civil.

Interview : "il nous faut restaurer les marges"

Quelles seront les priorités de votre mandat ?

Quel sera le rôle de la Fédération ?

Vous allez mettre l’accent sur la formation ?

La loi ELAN ?

La situation s’est améliorée depuis trois ans...

Quelle est la situation des Travaux Publics ?

Justement, les déchets...


Jean-Michel Chevalier