Rénovation : SMBR (Nice lingostière) intervient sur plusieurs continents...


L’entreprise


13 septembre 2018

La société niçoise spécialisée dans la restauration de bâtiment à forte valeur historique et patrimoniale intervient dans le sud-est, aux Antilles et jusqu’en Polynésie !

La cathédrale Sainte Réparate de Nice a retrouvé une robe extérieure seyante recouverte de badigeon et d’enduit, mettant en valeur son style baroque. À l’intérieur, elle s’est aussi refait une beauté, avec la rénovation de ses fresques, de ses ornementations et autres dorures. Un travail subtil, délicat, réalisé par l’entreprise SMBR, installée à Lingostière, à qui l’on doit aussi de nombreux chantiers sur des bâtiments à caractère patrimonial, classés ou pas, mais qui doivent être entretenus pour être conservés et transmis aux générations futures.
"Nous travaillons sur toute la région" explique Yann de Carné. "Nous avons un établissement à Orange qui nous permet de rayonner sur l’Occitanie, mais aussi un dans les Antilles, un en Guyane et un autre en Polynésie".

Savoir-faire et peau de lapin...

L’entreprise emploie aujourd’hui une soixantaine de personnes, toutes très qualifiées. Un savoir-faire exceptionnel, qui lui permet d’être "certifiée" et d’intervenir aussi bien sur des chantiers d’État comme la cathédrale niçoise, sur ceux des collectivités territoriales comme l’ancien bagne du port de Nice transformé en galerie d’art ou l’église de Biot.
Qu’il s’agisse du gros œuvre - maçonnerie, taille de pierre, couverture - ou de travaux très spécialisés - décors peints, marbres, fresques etc - SMBR apporte sa valeur ajoutée car peu de sociétés ont ces compétences qui demandent de l’expérience, un tour de main et une sensibilité. "Par exemple, pour obtenir un résultat aussi poche que possible de l’original, nous refaisons les gestes à l’identique. Pour les peintures, nous retrouvons les pigments utilisés à l’époque et utilisons de la colle de peau de lapin".
Evidemment, le ciment est proscrit : que du travail à la chaux... Près de 90% de notre facturation concerne la main d’œuvre, les matériaux et la matière première ne représentant que 10%" constate Yann de Carné dans ses livres de comptes.

Des interventions spectaculaires

SMBR intervient aussi sur le patrimoine privé, appartenant à des particuliers, des associations ou des investisseurs. La société travaille ainsi sur l’ancien tribunal de Montpellier qui va recevoir un restaurant étoilé et un hôtel de luxe, mais aussi dans une villa Belle Epoque classée de Sainte-Maxime dans le Var, dans un château à Nice ou dans une propriété privée pour restaurer des fresques murales.
Plus surprenant, alors qu’elle est habituée à la délicatesse de la dentelle de pierre, l’entreprise est intervenue sur le camp des Fourches, un ensemble militaire construit à 2 200 mètres d’altitude sur la route du col de la Bonette. Destiné à protéger la vallée de la Tinée d’une invasion italienne, il était abandonné depuis la fin de la seconde guerre mondiale, jusqu’à ce que le Conseil départemental 06 décide de le sauver d’une ruine certaine et de le valoriser. Autres interventions sur des monuments emblématiques et spectaculaires : le fort de Réallon près d’Embrun, des forts dans les Antilles et le château de Cagnes-sur-Mer.
"La part de la commande publique est passée de 90% de notre chiffre d’affaires à 50% maintenant, à égalité avec les marchés privés. Nous nous sommes diversifiés" conclut Yann de Carné, qui est par ailleurs membre du bureau national du groupement des Monuments historiques et ici, dans les Alpes-Maritimes, chargé de mission "rénovation du patrimoine" au sein de la Fédération du Bâtiment.

Yann de Carné

- Formation à l’IPAG.
- Ingénierie du bâtiment pendant 15 ans pour un groupe canadien.
- Rachète il y a 3 ans au groupe Quelin 10% des parts de SMBR, dans une logique de passation.

- 60 employés spécialisés dans différents métiers.
- 5,2 M€ de chiffre d’affaires.
- 1 entrepôt à Nice Lingostière derrière Carrefour (pas de vente).


Jean-Michel Chevalier