Ironman France a choisi de s’implanter à Nice, capitale nationale du triathlon


L’entreprise


29 août 2019

La SARL, dirigée par l’ex-champion d’Europe Yves Cordier, a son siège au cœur de la cité azuréenne où est organisée tous les ans depuis 2005 une épreuve internationale du triple effort.

À quelques jours de l’IRONMAN 70.3 qui se tiendra le 7 septembre à NICE nous avons rencontré Yves Cordier, directeur de la SARL Ironman France(1), dont le siège est situé dans la capitale de la Côte d’Azur, place Garibaldi.

Yves Cordier lors du tout récent Ironman à Vichy ©JamesMitchell

Après avoir organisé l’Ironman de Nice en juin dernier, Yves Cordier s’est attaqué à l’Ironman 70.3 qui est une épreuve de triathlon comptant des distances divisées par deux par rapport à l’Ironman classique (2).
"En 2019, nous organiserons le championnat du monde d’Ironman 70.3, ce sera un autre univers", prévient l’ex-champion d’Europe, aujourd’hui reconverti dans l’événementiel.

Cette année, pour ce test grandeur nature, ils étaient 2 800 participants sur la ligne de départ. L’Ironman a le vent en poupe. Ce sport comptant trois disciplines a été créé en 1978 à Hawaï. Il est arrivé en France - et plus particulièrement à Nice - en 1982.
"En France, il y a 50 000 licenciés en triathlon et le double si l’on compte les licences à la journée" poursuit le directeur, heureux de l’essor de sa discipline préférée.
"Cela représente beaucoup de travail. J’ai des directeurs sur chaque événement. Un à Bordeaux, un à Vichy, les autres sont à Nice. Je gère une équipe de douze salariés (comptable, marketing, vente, relations athlètes, DRH). Sur chaque événement, nous devons gérer 1 000 à 2 000 volontaires. Je coordonne l’ensemble des tâches sur les événements, tout en étant opérationnel, car nous sommes à la limite au niveau du nombre d’événements".

Vue impressionnante des vélos de l’épreuve Ironman sur la prom’ DR JAcVan

Gros travail sur la sécurité

Si le triathlon de Nice n’a pas été annulé suite aux événements tragiques du 14 juillet 2016, les nouvelles consignes de sécurité n’ont pas simplifié les affaires des organisateurs : "Nous devons effectuer un gros travail sur la sécurité, nous devons cibler de 8 à 10 000 personnes, assermenter des chauffeurs : c’est une tâche de patience et de persévérance".
Mais la passion du sport et de l’événementiel est plus forte que tout et Yves Cordier arrive chaque année à boucler son budget. "Sans subvention des collectivités locales, car c’est un marché sans mise en concurrence, le budget se réalise sur les droits d’entrée (inscriptions), les sponsors et les droits TV".
Et le fait d’être à Nice est un atout supplémentaire : "La Ville s’est toujours engagée pour que ce sport soit numéro 1. C’est le plus beau terrain de jeu entre mer et montagnes, et nous profitons de la renommée de Nice et de la Côte d’Azur dans le monde. L’Ironman 70.3 de 2019 représentera 5 000 triathlètes avec femmes et enfants pendant cinq jours, venant de 120 pays, avec des retombées économiques pour la région en terme de tourisme et d’images. Et il n’y a pas beaucoup de villes en France qui peuvent recevoir
5000 triathlètes..
."
Rebondissant sur le succès du triathlon à Nice, Yves Cordier pense qu’il y a une place pour son développement en France : "Nous avons des demandes régulières de villes ou de régions pour des organisations".
Mais l’ex-champion d’Europe tient surtout à afficher les valeurs de sa discipline : "Le triathlon réunit des pros, des débutants, des jeunes et moins jeunes, des femmes et des hommes. Je veux transmettre ces valeurs auxquelles je crois".

Yves Cordier

Né le 15 juillet 1964 à Paris.
Études : baccalauréat.
1983 : débuts au Triathlon de Nice.
1987 et 1992 : champion de France.
1989 : champion d’Europe.
2000 : crée la Prom’ Classic.
2004 : gérant d’Ironman France.


Pierre BROUARD