Commerce-artisanat : de l’avenir dans un monde en évolution !


Economie


4 décembre 2018

Le CGA-06 a proposé à ses adhérents une conférence de Nicolas Bouzou sur le thème "L’avenir de l’artisanat et du petit commerce" jeudi dernier au Parc Phœnix. Avant sa prise de parole, l’économiste et essayiste bien connu des téléspectateurs et des lecteurs de la presse française et étrangère a résumé son intervention pour "Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes" en répondant à trois questions.

- Nicolas Bouzou, quel est le sujet principal de votre intervention ?

Nous connaissons tous actuellement une mutation technologique en trois temps : le numérique, la robotique et l’intelligence artificielle. Je suis venu pour expliquer que ces mutations n’étaient pas synonymes de la fin du petit commerce et de l’artisanat. L’économie est aujourd’hui plus rapide et assez gourmande en investissements. Il faut que les artisans et petits commerçants y jouent leur propre carte. L’empathie et l’expérience client sont fondamentales. Il faut qu’ils soient complémentaires des grands centres commerciaux et des sites internet. Je suis venu pour les rassurer et leur donner quelques pistes.

- Où en est l’économie française ?

Même s’il y a eu un peu de rebond, la croissance est encore molle, très faible avec 1,5 à 1,6%. Dans le monde, deux pays ont une forte croissance : les États-Unis et la Chine. Je pense que les entreprises françaises sont armées face à la mondialisation et à l’innovation. Elles en ont les moyens avec les mesures telles que le CICE ou le pacte de responsabilité, mais cela ne suffit pas pour continuer d’investir.

- La politique économique menée depuis le début du quinquennat est-elle bonne et bien dosée ?

Elle était bonne au début du quinquennat. Il y avait une équation qui marchait bien, c’était Macron=confiance. Mais elle s’est un peu cassée, ce qui est classique. On l’avait déjà constaté avec Sarkozy ouHollande. Le problème c’est que plus personne ne comprend la politique fiscale. Les Français ont perdu le fil des réformes. Et la situation sociale du pays est certainement un obstacle pour réformer.
Propos recueillis par Pierre BROUARD


Pierre BROUARD