Réchauffement à prévoir pour les prochaines municipales...


Economie


29 mai 2019

Benoît Hamon qui prend "du recul". Les "amis" de Laurent Wauquiez, nombreux à vouloir le pousser vers la sortie. Les Insoumis en panne sèche... Le scrutin "européen" de dimanche dernier laissera des traces durables sur l’échiquier "national". Il renvoie dans leurs cordes les partis qui étaient encore "de gouvernement" il y a peu. Comme Les Républicains, atomisés, et les socialistes, K.O. debout.
C’est la confirmation des présidentielles 2017, qui avaient dégagé avec fracas les "anciens" au profit des "modernes" venus de la société civile et novices en politique. L’on est donc passé de la traditionnelle rivalité droite/gauche du vieux monde à un autre combat, toujours entre deux blocs, celui des "patriotistes" contre celui des "progressistes". De la même façon que les automobilistes naguère fidèles à une marque et aujourd’hui devenus volages au moment de signer le bon de commande, les Français ont changé lorsqu’ils passent dans l’isoloir.
Marine Le Pen a vampirisé l’électorat qui vote à droite toute. Elle n’a laissé qu’une portion congrue à son ancien bras droit entré en dissidence, Florian Philippot. Elle a aussi continué à aspirer les électeurs LR, qui ne voient plus grande différence entre les idées extrêmement droitières de Laurent Wauquiez et celles du Rassemblement National. La blonde égérie des "patriotes" autoproclamés a légèrement reculé en pourcentage par rapport aux Européennes 2014 mais progressé en voix. En revanche, elle n’a que peu capitalisé sur le phénomène "gilets jaunes", lequel, après une trentaine de semaines de manifestations, n’a pas réussi à renverser les quilles : ses représentants n’ont obtenu qu’un résultat symbolique.
Déception, bien sûr, pour LREM ayant claironné pendant la campagne son ambition de faire la course en tête et finalement battue, de peu mais battue quand même. Pourtant, son résultat est plutôt bon pour un parti au pouvoir devant encore faire face à une contestation sociale comme jamais depuis très longtemps.
Maintenant, les partis préparent le coup d’après. À savoir les municipales de l’année prochaine. Le RN sait que de nouvelles villes sont à sa portée, du moins s’il réussit à canaliser ses traditionnelles rivalités internes.
Les écolos de Yannick Jadot se sentent aussi pousser des ailes après leur bon résultat de dimanche et voudront fédérer une gauche émiettée mais encore présente.
LREM, arrivée en tête dans plusieurs grandes villes (Lyon, Toulouse, Strasbourg, Nantes, etc. que des métropoles), va devoir se trouver des premiers de cordée au niveau local pour s’implanter et ravir des mairies. Des ambitions ne vont pas tarder à apparaître...
Les mois à venir seront chauds, on le parie, et cela n’aura rien à voir avec le réchauffement climatique !


Jean-Michel Chevalier