Un peu de bagatelle, de politique et de gravité


Economie


13 juin 2019

- Tout ce que vous avez voulu savoir sur le sexe sans oser le demander : d’habitude, les marins redoutent le gros temps, mais selon plusieurs études internationales, ce que les nouvelles générations ont plutôt à redouter, ce serait le calme plat sous la couette. En Allemagne, l’Université de Leipzig a noté que le nombre de personnes sexuellement actives a baissé de 11% entre 2005 et 2016. Pas mieux aux USA où, si 40% des lycéens se sont déjà livrés à des ébats amoureux, cela représente une baisse de 14% depuis 1991 selon les décomptes des Centers for Disease Control and Prevention’s Youth Risk Behavior. Et (à cause du Brexit ?), 29% des Anglais n’ont pas eu de rapport depuis un mois, soit + 4,5% entre 2001 et 2012 selon une enquête universitaire (Natsal). Les chercheurs cherchent une explication à cette libido en berne, en suspectant un abus des écrans connectés chez les Millennials.

- Tout ce que vous voulez savoir sur l’après élections européennes : ce n’est pas à une déclaration d’amour mais de politique générale que le plus barbu des Premiers ministres de la Vème République s’est livré ce mercredi. Un exercice de style convenu, qui relance la machine gouvernementale jusqu’aux prochaines municipales, en fixant sur un agenda parlementaire déjà chargé les réformes prioritaires à venir : un paquet fiscal (allègement de l’IR, révision de "niches", prime de 1 000€ défiscalisées pour les salariés). Un paquet "écolo" (lutte contre le gaspillage, transition). Un plan sociétal (projet de loi bioéthique et PMA, réforme des retraites, maintien des personnes âgées à domicile, organisation du culte musulman). Et pour faire bonne mesure la préparation d’un revenu minimum universel et la réforme des institutions... Sûr, on ne va pas s’ennuyer ! Finalement, y’a plus qu’à... et c’est là où généralement en France tout se complique...

- Les résultats du dernier scrutin n’en finissent pas de créer des vagues dans les partis politiques qui ont été laminés. Les Républicains comme les Insoumis voient partir à la fois des ténors et quantité de petits poissons. Pour une fois, Jean-Luc Mélenchon se fait discret après une hémorragie dans ses rangs et des langues qui commencent à se délier sur la gestion en interne.

- Le maintien en liberté du médecin anesthésiste de Besançon, soupçonné de 24 cas d’empoisonnements dont neuf mortels, continue à provoquer l’étonnement - pour ne pas dire plus - des famille des victimes. Et aussi sans doute des voleurs de poules et de bicyclettes présumés, dont certains se
retrouvent parfois pour beaucoup moins que cela derrière les barreaux en attendant d’être jugés.


Jean-Michel Chevalier