MYCOPHYTO, l’agritech azuréenne au service de l’agriculture durable lauréate du concours iLab 2019


Tech


5 juillet 2019

Une augmentation de rendement de 40 %, une meilleure protection contre les bioagresseurs, une réduction significative des intrants chimiques et des besoins en eau : l’Agritech française MYCOPHYTO qui développe des solutions biologiques naturelles est récompensée pour son programme de R&D, unique au monde, qui combine biotechnologie, Big Data et IA.

Nourrir 9,5 milliards d’êtres humains en 2050 : le défi majeur de l’agriculture

Aujourd’hui, l’agriculture doit faire face à des enjeux d’une ampleur inégalée. A l’horizon 2050, l’agriculture devra nourrir 9,5 milliards d’individus avec moins de terres cultivables, d’eau, d’énergies fossiles, d’engrais pétroliers et de produits phytopharmaceutiques, le tout dans un contexte de bouleversement climatique et de fragilisation des sols. Face à ce défi, le monde agricole est appelé à innover dans le respect de la planète et des hommes pour retrouver toute sa place dans la chaîne de valeur alimentaire mondiale.

L’équipe Mycophyto au complet !(DR)

Mycophyto : une réponse concrète et réaliste au service d’une agriculture performante et durable

L’innovation Mycophyto s’appuie sur les synergies naturelles entre les racines des plantes et des champignons microscopiques (les Champignons Mycorhiziens Arbusculaires CMA) présents dans les sols qui permettrent aux cultures de mieux capter les éléments nécessaires à leur développement. Ses procédés brevetés déterminent le meilleur couple d’interaction plante-CMA, multiplient la concentration des champignons (CMA) présents dans le sol, et maximisent l’interaction symbiotique.

La start-up commercialise des solutions biologiques personnalisées adaptées à chaque sol et terroir, en n’utilisant que des micro-organismes indigènes. Elle s’adresse aux agriculteurs pour dynamiser la biodiversité naturelle des sols, augmenter les rendements et la qualité des productions, tout en réduisant l’empreinte environnementale des cultures. Ses clients sont issus des premières filières cibles ou ses solutions ont déjà démontré leur efficacité : la culture de plante à parfums, aromatiques et médicinales et le maraîchage avec la culture de la tomate. Mycophyto ambitionne de pénétrer dès 2019 le marché de la vigne.

Le projet d’innovation de Mycophyto récompensé par le concours iLab a pour ambition de créer le système de référence exclusif des interactions de ces micro organismes avec les plantes. Il prévoit la création d’une bio-banque de micro-organismes et un système de prédiction des interactions entre ces champignons mycorhiziens et les couples culture-sols. Mycophyto sera ainsi en mesure de prédire et sélectionner les mix de CMAs les mieux adaptés à chaque culture et à chaque contexte.

Une synergie partenariale

Le programme interdisciplinaire Mycophyto entre acteurs de la biotechnologie et des Data sciences repose sur des partenariats stratégiques avec l’Université Côte d’Azur (UCA), l’Institut National de la recherche Agronomique (INRA) et l’Institut National de recherche en Informatique et Automatique (Inria).

Justine Lipuma (DR)

Une histoire entrepreneuriale

Justine Lipuma, 32 ans, Docteur en Biologie de l’université de Nice, conjugue sa passion pour la biologie avec le goût de l’innovation et de l’entreprenariat pour faire de Mycophyto une vraie réussite soulignée par de nombreux prix : Lauréat Réseau Entreprendre 2018, Prix Start up de l’année Nice Matin 2018, Pépite 2016, Bourse French Tech 2016…

Le concours i-Lab est né de la volonté du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de renforcer le soutien à la création d’entreprises innovantes, de mieux accompagner le développement des start-up et d’encourager l’esprit d’entreprendre, en particulier auprès des chercheurs et des jeunes de l’enseignement supérieur.

Depuis sa création, le concours i-Lab poursuit un double objectif : détecter et faire émerger des projets de création d’entreprises s’appuyant sur des technologies innovantes, favoriser le transfert des résultats de la recherche vers le monde socio-économique.


Valérie Noriega